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"Sitôt l'avion déchargé, un autre a déjà atterri": un bagagiste d'Aviapartner nous décrit ses conditions de travail

"Sitôt l'avion déchargé, un autre a déjà atterri": un bagagiste d'Aviapartner nous décrit ses conditions de travail
 
 

La grève des bagagistes d'Aviapartner se poursuit à l'aéroport de Bruxelles. Les grévistes dénoncent des conditions de travail "insupportables". L'un d'entre eux témoigne au micro de RTL Info.

Un bagagiste d'Aviapartner a accepté de répondre à nos questions sous garantie d'anonymat, par peur d'éventuelles répercussions sur son emploi. Il nous raconte ses conditions de travail. Chaque jour, il vide et remplit les soutes de 8 avions à Bruxelles. "On compte environ 15kg par bagage et on a 150 bagages par avion", nous affirme-t-il. 

Au total, ce sont donc 18 tonnes de bagages qui seraient traitées chaque jour. La tâche est rendue difficile par le manque de personnel d'Aviapartner. "Au lieu d'être 5, on se retrouve à 4 à faire les avions. Et ça s'enchaîne. Avant, on avait quand même un peu de temps pour rentrer, se reposer et boire un peu d'eau. Mais maintenant, sitôt l'avion déchargé, un autre a déjà atterri. On doit aller le décharger puis le recharger", déplore-t-il. 


"Le corps n'assume plus ce travail"

En équipes réduites, les employés ne sont plus que 2 à traiter les bagages dans le ventre de l'avion. Il faut alors en soulever plus et les jeter plus loin. "Les gens se mettent en maladie car le corps n'assume plus ce travail lourd", explique le bagagiste.

Le personnel pointe du doigt la gestion des indemnités de maladie. Certaines ne seraient pas payées. En 3 ans, c'est la 5e fois que les bagagistes partent en grève. A chaque fois, la charge de travail et le manque de personnel sont leur principale revendication. 


 

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