Ce vendredi matin, dans sa chronique économique, Bruno Wattenbergh explique les décisions prises jeudi par la Banque Centrale Européenne.
Dans le Bel RTL Eco de ce vendredi Bruno Wattenbergh nous parle des décisions prises jeudi par la Banque Centrale Européenne (BCE), cette banque centrale qui semble tenir à bout de bras l’économie européenne et dont le monde entier ou presque est suspendu à ses décisions.
Quelles sont ces décisions prises jeudi par la Banque Centrale Européenne ?
Le 1er outil de la BCE, ce sont ses taux ou plutôt, ses trois taux. Le premier, c’est son taux directeur, celui auquel les banques peuvent emprunter à la BCE. Ce taux a été laissé à zéro, bien sûr, pour encourager ces banques à prêter aux entreprises et aux ménages, ce qui est bon pour l’économie. Le 2e outil de la BCE, c’est le taux de prêt marginal, auquel les banques empruntent pour 24 heures à ses guichets, il reste également au plancher à 0,25%. Pour les mêmes raisons que je viens d’expliquer. Le 3e outil, c’est le taux de dépôt, celui qui s'applique aux banques stockant auprès de la BCE leurs liquidités en excès pour 24 heures. Et là, il ne change pas non plus. Il reste en zone négative à -0,40%, ce qui veut dire que plutôt que de recevoir un intérêt, les banques vont payer si elles décident de stocker leurs dépôts à la banque centrale européenne. Le but est toujours le même : encourager ces banques à faire travailler leurs dépôts, plutôt que de les stocker à la BCE.
En sait-on un peu plus sur cette mesure de rachat d’actifs privés annoncée en mars ? Et de quoi s’agit-il ?
On le sait, pour augmenter les liquidités disponibles pour commercer et investir, et pour soutenir le marché des dettes souveraines, la BCE rachète des milliards d’euros de dettes publiques. En mars, la BCE a décidé de racheter, non seulement des obligations publiques, mais aussi de la dette privée.
Est-ce une bonne nouvelle ou une mauvaise nouvelle et quelles sont les conséquences pour nous en Belgique ?
Il est clair que nous en avons encore pour quelques années de taux d’intérêt plancher, que ce soit pour la rémunération de l’épargne ou pour l’endettement. Bonne nouvelle ou mauvaise nouvelle, cela dépend de votre situation personnelle. Ensuite, que la BCE continue à être crédible dans sa volonté d’expliquer aux marchés qu’ils ne doivent pas stresser, que la BCE a des moyens et qu’elle compte bien les utiliser. Ce message est extrêmement important dans le contexte d’une Europe non finie, imparfaitement construite au niveau économique et fiscal. Autre message de la BCE qui est une bonne nouvelle, elle estime que la reprise économique, lente, trop molle, va continuer. Et enfin, dernière bonne nouvelle, soulignée hier par la BCE, c’est que le financement des ménages et surtout des entreprises s’améliore au sein de la zone euro.
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