La Bourse de Paris a terminé sans direction (+0,08%) mardi, les investisseurs peinant à se positionner à quelques heures d'un vote crucial des députés britanniques sur l'accord de Brexit, dont le rejet semblait probable.
L'indice CAC 40 a grappillé 4,29 points à 5.270,25 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,66%.
La cote parisienne, après un démarrage dans le vert, a vu ses ardeurs freinées à la mi-journée par la probabilité croissante de voir l'accord sur le Brexit rejetée, avant de remonter la pente.
Il s'agit "d'une journée assez calme" sur les marchés où l'on "digère un petit peu les nouvelles de ces derniers jours", a commenté auprès de l'AFP Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale d'Oddo BHF Securities.
"Nous sommes toujours en attente" de l'issue du vote sur le Brexit ce soir, a-t-il ajouté, et avant cela, "le marché est vraiment à l'équilibre sans prendre spécialement de risques dans un sens ou dans un autre".
Theresa May tentait mardi de sauver son accord de Brexit qui se dirigeait vers un nouveau rejet au Parlement britannique, après la publication de l'avis, potentiellement dévastateur, du conseiller légal du gouvernement sur les changements obtenus la veille par la Première ministre.
Si l'accord est rejeté mardi soir, les députés voteront mercredi sur la possibilité de sortir de l'UE sans accord, un scénario redouté par les milieux économiques. Si ce n'est pas le cas, un vote sur un report "limité" du Brexit sera organisé jeudi.
"Le marché est un peu compliqué à lire (ce mardi)", d'autant qu'"il n'y a pas spécialement de nouvelles sur les sociétés, mis à part l'actualité sur Boeing", a poursuivi M. Jacoby.
Sur le front des indicateurs, la croissance économique au Royaume-Uni a nettement rebondi de 0,5% en janvier sur un mois après une fin d'année exécrable.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont pour leur part très légèrement augmenté en février (+0,2%), comme s'y attendaient les analystes, mais sur un an, l'inflation a marqué le pas à 1,5%, selon l'indice CPI publié par le département du Travail.
- Spie s'envole -
En matière de valeurs, Airbus a gagné 1,43% à 114,58 euros alors que son concurrent américain Boeing continuait de dévisser de plus de 6% mardi à Wall Street, deux jours après le crash en Ethiopie d'un de ses avions phares, le 737 MAX 8, désormais interdit de survol de leur espace aérien par un nombre croissant de pays et suspendu par plusieurs compagnies aériennes.
Renault s'est effrité de 0,29% à 58,56 euros. Une nouvelle gouvernance, le président de Renault qui renonce à briguer la tête de Nissan: l'Alliance franco-japonaise a pris mardi "un nouveau départ", sous le regard lointain de son bâtisseur Carlos Ghosn, désormais persona non grata.
Saint-Gobain a grimpé de 1,72% à 31,92 euros.
Iliad a perdu 1,70% à 85,80 euros. L'UFC-Que Choisir a assigné Free en justice pour des clauses incluses dans son offre de location de téléphone mobile. Parallèlement, Free (Iliad) et Altice ne se sont toujours pas mis d'accord sur les nouvelles conditions de diffusion des chaines du groupe Altice sur les box Free, selon Altice.
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