Environ 2,8 millions de véhicules en circulation en Allemagne fabriqués par le groupe Volkswagen sont équipés d'un logiciel fraudeur, a déclaré vendredi le ministre allemand des Transports Alexander Dobrindt devant les députés du Bundestag.
M. Dobrindt a également dit que parmi les véhicules concernés par ce scandale se trouvaient des modèles d'utilitaires légers. Selon lui, les moteurs incriminés sont des moteurs diesel de 1,6 litre et de 2 litres, comme il l'avait déjà fait savoir la veille, et vraisemblablement aussi de 1,2 litre.
Volkswagen a avoué en début de semaine, suite à des révélations des autorités américaines, avoir équipé quelque 11 millions de véhicules dans le monde d'un logiciel qui fausse les résultats de tests antipollution. La ventilation par pays n'est pas encore connue, pas plus que la liste des modèles concernés.
Il est avéré que des voitures de marque Volkswagen et Audi sont touchés, mais le groupe est propriétaire de dix autres marques, dont Seat, Skoda ou encore Porsche. Il a promis de donner des détails prochainement, alors que de nombreux pays européens se préparent à mener tests et enquêtes.
Tous sont sur le qui-vive en attendant de savoir dans quelle mesure ils sont affectés. "Nous attendons des informations de Volkswagen", a ainsi déclaré à l'AFP le ministère tchèque des Transports, "cela devrait nous arriver la semaine prochaine". Le pays abrite une usine Skoda, qui pourrait avoir à rappeler des voitures.
Après les propos de M. Dobrindt, l'action Volkswagen a piqué du nez à la Bourse de Francfort, alors qu'elle était dans le vert dans la matinée. Elle perdait 4,55% à 107,05 euros à 13H50 GMT, soit une chute de 34% depuis la clôture vendredi dernier.
Le conseil de surveillance du groupe est en réunion à Wolfsburg (nord), siège de la société, et doit nommer un successeur au patron Martin Winterkorn, qui a rendu son tablier mercredi. Selon la presse allemande, unanime, le patron de Porsche Matthias Müller devrait prendre les rênes.
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