Les tests aléatoires prévus sur une centaine de voitures vendues en France pour vérifier, dans la foulée du scandale Volkswagen, qu'elles respectent les normes d'homologation commenceront dès "la semaine prochaine" sur les Volkswagen, a précisé vendredi Ségolène Royal.
Ces tests avaient été annoncés jeudi à l'issue d'une table ronde avec des représentants des constructeurs automobiles commercialisant des voitures dans l'Hexagone dans le but de "faire toute la clarté sur l'absence de fraude", a souligné la ministre de l'Ecologie sur Europe 1.
Les véhicules seront tirés au sort et les évaluations seront supervisées par une commission indépendante.
Par ailleurs, "dès aujourd'hui (vendredi), les contrôles de la répression des fraudes ont commencé sur les voitures Volkswagen", a déclaré Mme Royal, en déplacement à Chamonix avec le Premier ministre près de la Mer de glace.
A la question de savoir si un million de véhicules Volkswagen pourraient être frauduleux en France, comme l'estime un cabinet d'experts, Mme Royal a répondu: "C'est possible, c'est pour cela qu'il faut vérifier les choses. On le saura très vite à partir du contrôle parce qu'on pourra faire un pourcentage et voir combien de véhicules ont été impactés."
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), Marie Taillard, a confirmé que l'organisme avait "commencé son contrôle" vendredi sur des véhicules, à la "recherche d'éventuelle tromperie aux consommateurs".
Cette procédure est distincte des travaux de la commission indépendante annoncée jeudi par la ministre, et qui n'a pas encore été mise en place, a souligné la porte-parole, sans être en mesure de donner plus de précisions dans l'immédiat.
Par ailleurs Mme Royal, sur Europe 1, a estimé que la demande effectuée par Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et candidate aux régionales en Ile-de-France, d'une interdiction du diesel dans l'ensemble du pays d'ici à 2025, n'était "pas sérieuse".
"On ne peut pas traiter des problèmes de cette gravité-là en lançant des slogans idéologiques aux dépens des intérêts français", a relevé la ministre, en notant que le diesel représentait "la moitié des ventes" de véhicules en France.
"Ce qu'il faut, c'est ne plus avantager le diesel, c'est évident. Et il faut investir massivement dans la voiture électrique", a déclaré Mme Royal.
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