Demain s’ouvrira à Bruxelles un sommet européen avec pour thème le Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. On en parle déjà beaucoup. Mais qu’est-ce que cela signifie?
D’abord le terme Brexit fait évidemment référence au Grexit. Souvenez-vous l’année dernière, ce mot-valise était brandi comme une menace à la Grèce. Soit les Grecs remboursaient leurs dettes, soit ils sortaient de l’Union européenne.
Cette fois, le contexte est différent puisque ce sont les Britanniques eux-mêmes qui pourraient décider de leur sortie. En briguant son second mandat de Premier Ministre, David Cameron avait promis d’organiser un référendum sur la question.
Aujourd’hui, la population britannique est divisée. Un peu plus de la moitié se dit en faveur de cette sortie. D’autres y voient une catastrophe économique pour le pays.
Pour quelles raisons les Britanniques souhaitent se retirer de l’Union européenne ?
Leurs revendications sont multiples. Tout d’abord, les Britanniques n’ont jamais été très pro-européens. Ils ont gardé leur monnaie nationale, ils ne font pas partie de l’espace Schengen…. Bref, ils ont toujours revendiqué leur souveraineté.
Aujourd’hui, la Grande-Bretagne s’en prend à la libre circulation des travailleurs. Ils estiment que trop d’étrangers viennent profiter de leur système social. Les Britanniques aimeraient pouvoir réserver leurs emplois aux locaux.
Il y a le point de vue économique aussi, selon certains, le Brexit permettrait au pays de récupérer sa contribution au budget européen qui s’élève à près de 8,5 milliards de livre. Mais pour d’autres, le Brexit, au contraire, coûterait très cher. Il réduirait les échanges avec les autres pays européens et entraîneraient une diminution importante de ses recettes.
Enfin d’un point de vue politique, les Britanniques souhaitent retrouver une liberté d’actions et ne plus devoir s’exprimer de la seule voix européenne commune.
Quelles conséquences pourraient avoir ce Brexit ?
Pro-européens et eurosceptiques s’affrontent. Pour les uns les conséquences économiques seraient catastrophiques pour l’Europe qui perdrait l’une de ses trois grandes puissances. Pour les autres, cela permettrait enfin à l’Union européenne d’avancer sans ce frein permanent. La Grande Bretagne ramant souvent à contre-courant des 27 autres pays membres.
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