Charles Michel présidera le conseil européen dès le 1er décembre. Il a été élu hier soir par les chefs d'état et de gouvernement de l'union européenne. Le président permanent du conseil est une sorte de haut diplomate qui prépare les sommets européens, cherche des compromis entre les 28. Il représente aussi l'Union sur la scène internationale.
C'est un poste important, prestigieux pour la Belgique. Pourtant la nomination de Charles Michel a été accueillie de manière plutôt frileuse au sein de la classe politique belge francophone.
A part les cadres du MR, qui se sont tous évidemment réjouis publiquement, très peu de messages d'autres partis politiques. Un tweet de Paul Magnette, au PS, deux autres du CDH, Benoit Lutgen et René Collin. Et c'est à peu près tout. Pas d'Elio Di Rupo. Pas du PTB.
Les écologistes, eux, ont même joué la carte de l'ironie et la provocation. Zakia Khattabi a estimé que la N-VA a perdu hier son meilleur allié en Belgique. Jean-Marc Nollet, lui, a adressé deux messages de félicitations: l'un à notre équipe nationale féminine de basket. L'autre pour la libération de la capitaine du navire Sea-Watch.
Pour la nomination du belge Herman Van Rompuy au même poste il y a 9 ans, tous les partis sans exceptions, avait adressé leurs félicitations, pour manifester la fierté de voir un belge sur le devant de la scène.
Côté néerlandophone, Charles Michel a reçu le chaleureux soutien, de Jan Jambon à la N-VA, chez les Libéraux et auprès des centristes du CD&V.
Est-ce que cette nomination va perturber encore un peu la vie politique belge?
L'entrée en fonction de Charles Michel est prévue pour décembre. Il devrait en principe, rester Premier ministre, en affaires courantes, d'ici là, si aucun nouveau gouvernement fédéral n'est formé.
Interrogé hier soir en conférence de presse, Charles Michel n'a pas encore dévoilé ses intentions.
Ce qui est sûr, ce mercredi matin, en revanche, c'est que Charles Michel conserve sa place de négociateur en chef du MR, pour former les gouvernements. Le fédéral, le Wallon, et à la fédération Wallonie-Bruxelles. Une information annoncée en exclusivité sur BEL-RTL par le délégué général du MR, Georges-Louis Bouchez. "Charles Michel reste notre négociateur en chef pour l'entrée dans les gouvernements. C'est vrai partout, jusqu'au 1er décembre, et je crois que nous aurons un gouvernement wallon avant cette date", a-t-il déclaré.
A terme, les réformateurs vont de toute façon devoir, à terme, se chercher un nouveau président.
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