(Belga) Bart De Wever estime qu'il faudrait lancer une réflexion sur une adaptation de la Convention de Genève, dont des protocoles additionnels garantissent la protection des victimes des conflits armés, a-t-il déclaré mardi lors d'une conférence à l'Université de Gand ouvrant l'année académique du collège des sciences politiques.
"La Convention garantit un même accès à la sécurité sociale que celui qui vaut pour les propres ressortissants" du pays d'accueil, a-t-il expliqué. "Mais la sécurité sociale de 1951 n'est pas comparable à l'actuelle. Certains pays ont développé un système de sécurité sociale très généreux et ouvert, et la Convention offre aujourd'hui une porte d'entrée aux réfugiés qui viennent l'intégrer." Selon le président de la N-VA, il faut à nouveau faire une distinction claire entre les droits de l'homme et les droits civils. "Nous devons réfléchir à un statut qui permet d'acquérir un droit après l'autre." La première proposition en ce sens est celle touchant aux allocations familiales, qui ne devraient être versées intégralement qu'après un séjour légal de 4 ans sur le territoire belge. En outre, le regroupement familial devrait aussi être couplé au fait d'avoir un emploi et un logement. Pour réduire davantage l'effet d'attraction de notre pays, le droit de séjour devrait par ailleurs être limité dans le temps. Bart De Wever a également estimé que la zone Schengen était désormais cliniquement morte. "Pour la ramener à la vie, il faut fermer les frontières extérieures. Il faut créer des guichets d'entrée (hotspots) au départ desquels serait organisée la répartition des réfugiés au sein de l'Europe." Les Règlements de Dublin, qui stipulent qu'un réfugié doit être enregistré dans le premier pays Schengen sur le territoire duquel il pénètre, devraient aussi être strictement appliqués. "Les personnes qui arrivent à Bruxelles, il faut les ramener vers les frontières extérieures. Si vous ne le faites pas, elles continueront à venir." "L'Europe va changer, qu'on le veuille ou non", a conclu Bart De Wever. "Nous pouvons absorber ce changement si nous le gérons avec sagesse. Nous devons nous concentrer sur notre civilisation culturelle, sur la primauté du droit et de la démocratie." (Belga)
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