En ce moment
 
 

Voici pourquoi les propositions de Bart De Wever à propos des migrants, "c'est de l'esbroufe"

 
 

Les invités de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" sont revenus sur la proposition de Bart De Wever consistant à limiter les allocations familiales pour les réfugiés. Le député Denis Ducarme, chef de groupe MR à la Chambre, a dénoncé dimanche "l'esbroufe" à laquelle se plie selon lui la N-VA à travers certaines de ses revendications irréalistes

"Il sait qu'il n'obtiendra pas satisfaction parce qu'il dépose au Fédéral une matière qui est régionalisée. Donc c'est de l'esbroufe et c'est ça que je lui reproche", a déclaré Denis Ducarme, président du groupe MR à la chambre. "On ne reverra pas la Convention de Genève, mais les gens entendent ça dans la rue et se disent: 'Oui, il a raison'. Mais ils n'ont pas tous un diplôme en droit ou en sciences politiques. On ne va pas aller voir 145 pays pour revoir la Convention de Genève", a-t-il ajouté.

"Le bouc-émissaire tout désigné, ce sont ces réfugiés", a ajouté Raoul Hedebauw, porte-parole du PTB-Go!. "Il attaque les allocations familiales, qui sont estimées à 6 millions d'euros pour les réfugiés. Or, le gouvernement flamand, dirigé par la droite, fait 200 millions d'euros d'économie sur les allocations familiales. S'il communique comme ça sur les réfigiés, c'est pour cacher cette austérité de droite qu'il veut imposer aujourd'hui à l'ensemble de la Belgique en désignant clairement un bouc-émissaire", a-t-il conclu.


"Humanistes mais fermes"

Le gouvernement fédéral planche actuellement sur toute une série de restrictions au droit d'accès au territoire belge, notamment sur le regroupement familial, ou pour rendre temporaire le droit d'accès. Denis Ducarme les a défendues en les qualifiant de politiques "humanistes mais fermes". A ses yeux, ces politiques ne signifient pas que l'équipe Michel "suit la N-VA", mais qu'elle "répond à une inquiétude légitime par rapport au phénomène migratoire".

Le député a toutefois repris à son compte la proposition du ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) de faire en sorte que les demandeurs d'asile qui ne disposent pas de revenus ne puissent plus bénéficier de déductions fiscales. "Il faut en terminer avec le crédit d'impôt aux réfugiés", a lancé le député réformateur.

Le ministre N-VA avait suggéré que les moyens dégagés servent à améliorer l'accueil temporaire et l'accompagnement des demandeurs, en concertation avec les Régions. Pour le député Raoul Hedebouw (PTB), ces politiques signifient au contraire que le gouvernement Michel touche au statut du réfugié bien qu'il s'en défende, et suit ainsi les positions de la N-VA.


 

Vos commentaires