Emu, notre journaliste raconte l'arrivée de centaines de migrants en Autriche après une longue marche sous la pluie

La marche des migrants pour rejoindre l'Autriche est au cœur de l’actualité. Le gouvernement hongrois a finalement mis en place une centaine de bus pour prendre en charge tous ces hommes, ces femmes et ces enfants massés dans la gare de Budapest dans des conditions très difficiles. L'Autriche s'attend à recevoir l'arrivée de 10 000 personnes dans la journée.

Sous une pluie battante, des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants ont traversé la frontière autrichienne à Nickelsdorf dès vendredi soir, quittant la Hongrie où ils étaient bloqués dans des conditions éprouvantes depuis plusieurs jours. "Ces images de femmes, d’hommes, d’enfants qui marchaient le long de l’autoroute ont ému l’opinion internationale et ont poussé le gouvernement ultra-conservateur hongrois à demander l’aide de l’Autriche et de l’Allemagne. Hier soir, la chancelière allemande Angela Merkel et le chancelier autrichien ont accepté d’accueillir des milliers de migrants qui se trouvaient bloqués en Hongrie", témoigne Jean-Pierre Martin, notre journaliste présent sur place.


"L’accueil des Autrichiens est tout à fait formidable"

Les migrants continuent à arriver dans ce petit village qui est la première bourgade après la frontière. Ils sont encore des centaines, mais la Hongrie a annoncé qu'elle n'affrèterait plus de cars pour les amener en Autriche, soulignant que le transport de milliers de migrants effectué dans la nuit et samedi matin, serait une "initiative unique". La plupart des migrants ne souhaite pas rester en Autriche, ils demandent à partir et les trains se succèdent pour les amener vers Salzbourg et puis vers l’Allemagne. "Il faut voir surtout le visage de ces femmes, de ces enfants. Pour la première fois, ils ont le sourire et je vous avoue que moi aussi j’en suis tout à fait ému, parce que vous vous doutez que depuis des mois de stress, d’exode, enfin ils se trouvent dans une situation un peu plus confortable et au bout du chemin, il y a enfin un espoir. L’accueil des Autrichiens est tout à fait formidable", raconte encore notre journaliste.