Les députés britanniques ont rejeté mercredi toutes les options sur le Brexit qu'ils avaient eux-mêmes proposées et la Première ministre Theresa May a mis sa démission dans la balance pour les convaincre de voter son accord de retrait de l'UE.
Voici les scénarios possibles après ces développements :
Brexit avec accord le 22 mai
La cheffe du gouvernement compte présenter à nouveau au Parlement l'accord de retrait qu'elle a conclu en novembre avec Bruxelles. Cette fois, elle a mis sa démission dans la balance, assurant qu'elle quitterait ses fonctions si l'accord était voté, afin de gagner le soutien des nombreux députés de son parti qui demandent son départ.
Le texte a déjà été rejeté deux fois par les députés et son pari n'est pas gagné puisque son petit allié le parti unioniste nord-irlandais DUP a dit mercredi soir qu'il voterait contre.
Cet accord est censé permettre une sortie en douceur de l'UE le 22 mai, assortie d'une période de transition jusqu'à fin 2020.
Brexit sans accord le 12 avril
Si le Traité de retrait n'est pas adopté, Londres a jusqu'au 12 avril pour proposer une solution alternative. Sinon, le Royaume-Uni sortira de l'UE sans accord à cette date.
Le pays mettrait ainsi fin à 46 ans d'appartenance à l'UE, quittant le marché unique et l'union douanière sans période de transition ni plan pour la suite de leur relation, un scénario redouté par les milieux économiques.
Les deux parties ont intensifié ces derniers mois leurs préparatifs face à cette éventualité.
Mais les députés ont une deuxième fois voté contre ce scénario mercredi soir et Theresa May y est également opposée.
Long report du Brexit
Les dirigeants de l'UE ont ouvert la possibilité d'un long report si l'accord de retrait n'était pas adopté et à condition qu'un changement significatif intervienne entre temps.
Theresa May a dit mercredi qu'elle ne serait plus à son poste pour mener de nouvelles négociations. C'est donc dans ce cas un nouveau gouvernement avec d'autres lignes de conduite qui rouvrirait les négociations avec Bruxelles.
Un long report devrait courir au moins jusqu'à fin 2019, a prévenu la Commission européenne, et être approuvé par les 27. Il implique que le Royaume-Uni prenne part aux élections européennes en mai.
Pas de Brexit
Ce scénario, que Mme May refuse, ne peut être exclu au vu du chaos ambiant au Royaume-Uni.
Une pétition en ligne réclamant le maintien du pays dans l'UE a reçu plus de 5,7 millions de signatures en moins d'une semaine.
Selon la Cour de Justice européenne, le Royaume-Uni peut décider seul de renoncer à quitter l'UE, sans avoir besoin de l'aval des autres États membres.
Mais un tel revirement "n'est pas faisable politiquement" sans l'organisation de nouvelles élections ou d'un nouveau référendum, selon le membre de la Chambre des lords indépendant John Kerr.
Nouvelles élections
Des élections générales peuvent être convoquées si le parlement et le gouvernement ne parviennent pas à s'entendre sur une solution pour mettre en oeuvre le Brexit.
Des élections législatives peuvent être organisées à la suite du vote d'une motion de censure contre le gouvernement. La Première ministre peut aussi prendre l'initiative de convoquer ces élections.
Imbroglio du Brexit: voici les différents scénarios possibles
AFP, publié le 28 mars 2019 à 08h48
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