D'après le quotidien Le Parisien, qui publie une double page sur les "ratés de l'antiterrorisme belge" mercredi, le kamikaze du métro Maelbeek à Bruxelles, Khalid el-Bakraoui, avait été interpellé peu avant les attentats de Paris et était bien connu des services de police.
L'interpellation de Khalid el-Bakraoui remonte au 21 octobre dernier. Elle n'avait rien d'anecdotique: l'homme a été auditionné dans une enquête sur l'achat suspect de chargeurs de kalachnikov. Les investigations avaient démarré après l'achat suspect par deux hommes de 10 puis 4 chargeurs vides de kalachnikov dans une armurerie au sud-est de Bruxelles, les 7 juillet et 11 août 2015.
Selon Le Parisien, l'enquête s'intéresse vite à Khalid el-Bakraoui. Les surveillances autour des deux acheteurs montrent leur proximité avec ce braqueur de 27 ans, qui bénéficie alors d'une libération conditionnelle. L'analyse de son ordinateur révèle par ailleurs son intérêt pour la cause djihadiste. "De nombreux chants et vidéos glorifiant le djihad armé ont été retrouvés sur son disque dur", souligne une source proche de l'affaire dans Le Parisien. Ses discussions archivées sur Facebook tournent essentiellement autour de l'islam radical, tout comme l'historique de ses recherches sur YouTube.
En garde à vue, Khalid el-Bakraoui a balayé toutes les accusations. La section antiterroriste de la police fédérale en a été informée, souligne encore le quotidien français. Lors de son interpellation, Khalid el-Bakraoui était déjà à l'œuvre dans la préparation des attentats de Paris et Saint-Denis.
En septembre, il avait loué sous une fausse identité un appartement rue du Fort, à Charleroi, où seront retrouvées les empreintes d'Abdelhamid Abaaoud et de Bilal Hadfi, l'un des kamikazes du Stade de France. Un mandat d'arrêt international est émis à son encontre par la justice belge le 12 décembre, en vain. Khalid el-Bakraoui réapparaîtra le 22 mars, en actionnant sa ceinture explosive dans le métro bruxellois, tuant plus de quinze personnes. Contacté par l'Agence Belga, le parquet fédéral n'a pas souhaité faire de commentaire.
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