La veille des attentats de Paris, la DGSE, la Direction générale de la Sécurité extérieure (qui dépend du ministère de la Défense), avait intercepté un appel très inquiétant d’Hasna Ait Boulahcen, la cousine du chef opératoire des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud, rapporte le Petit Journal. Elle y déclarait qu’elle souhaitait commettre un attentat en France. "Selon nos informations, elle a intercepté une conversation téléphonique d’Hasna Ait Boulahcen, vers la Syrie. Elle déclare à un contact, probablement un djihadiste, qu’elle souhaite commettre un attentat en France", explique le journaliste Azzeddine Ahmed-Chaouch.
L’information aurait bel et bien été transmise à la DGSI, la direction générale de la Sécurité intérieure, qui elle dépend du ministère de l’Intérieur. Un rendez-vous aurait été fixé entre les deux services pour évaluer le danger… mais ce rendez-vous devait avoir lieu le lundi 16 novembre, soit, malheureusement, trois jours après les attentats de Paris. Selon le journaliste, le ministère de l’Intérieur lui a confirmé ces informations. Mais Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a assuré que cette information était fausse. "Ce n'est pas vrai", a-t-il dit.
Pourquoi cette information n’a-t-elle pas pris été prise au sérieux de façon plus urgente ? Le journaliste évoque notamment une faute de frappe, ce qui n’aurait pas permis d’identifier la cousine d’Abaaoud…
Pour rappel, cette Française de 26 ans, née près de Paris, aurait négocié sa planque à Saint-Denis et c'est en la suivant, grâce à un témoignage, que les enquêteurs seraient arrivés jusqu'à son cousin. Elle est morte quand l'occupant non identifié de ce logement a déclenché son gilet explosif lors de l'assaut des policiers du Raid.
Selon Le Petit Journal, les services de renseignement français ont été avertis d'un fait troublant la veille des attentats de Paris
Publié le 26 novembre 2015 à 22h20
Capture d'écran le Petit Journal
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