Les Belges qui passent la frontière néerlandaise pour aller faire le plein de diesel à moindre prix mettent à mal les objectifs climatiques fixés par la justice batave, rapporte vendredi De Telegraaf. En effet, la consommation des Belges est enregistrée dans le compteur CO2 des Pays-Bas.
Le Bureau du plan de l'environnement des Pays-Bas (Het Planbureau voor de Leefomgeving - PBL) a récemment revu ses prévisions pour 2020. Comparé à 2017, les voitures émettront 1,6 mégatonne de CO2 en plus dans l'air, en raison notamment de l'économie florissante et l'importation en hausse de voitures en seconde main qui sont plus polluantes. Mais il y a également un troisième élément: la forte augmentation des accises du diesel en Belgique.
Les Belges passent en masse la frontière
Cela a pour conséquence que les Néerlandais ne vont plus en Belgique pour faire le plein de diesel et qu'en retour les Belges passent en masse la frontière pour remplir leur réservoir. En bref, la vente de diesel explose et les règles internationales prescrivent que le CO2 émis par les voitures soit mesuré en fonction des ventes nationales de carburant.
En revanche, l'essence est moins chère en Belgique. Les Néerlandais passent donc aussi la frontière pour faire leur shopping. Ces émissions de CO2 sont ainsi comptabilisées dans les chiffres belges. La justice néerlandaise a statué sur le fait que l'État devait faire davantage d'efforts pour réduire plus rapidement ses émissions de gaz à effet de serre.
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