Notre envoyé spécial Arnaud Gabriel a logé cette nuit dans un hôtel situé sur la Rambla, l'avenue touristique de Barcelone, touchée ce jeudi par un attentat au véhicule bélier.
"La nuit a été très longue ici à Barcelone pour les policiers, les enquêteurs, les habitants, les touristes… Pour tout le monde en réalité", a confié notre journaliste, en direct sur Bel RTL à 7H.
Des kilomètres de files sur les routes qui quittent Barcelone
"Lorsque je suis arrivé sur place hier soir (jeudi), la première chose qui m'a marqué, ce sont les kilomètres de files sur toutes les routes qui quittent Barcelone. Des milliers d'automobilistes complètement bloqués, des dizaines de kilomètres d'embouteillages. Les conducteurs étaient à l'arrêt, hors de leurs voitures", a décrit Arnaud Gabriel. "La raison est assez simple: il y a des contrôles de police. Pour les forces de l'ordre, il est hors de question de laisser échapper le conducteur de la fourgonnette, qui est toujours activement recherché", a-t-il ajouté.
Notre reporter a remarqué un autre fait marquant lorsqu'il est arrivé à proximité de la Rambla, là où a eu lieu l'attentat ce jeudi. "Tout était bloqué. Le périmètre de sécurité était très important. Des centaines de touristes et d'habitants sont restés dans les rues pendant des heures, dans l'attente de pouvoir rentrer chez eux. Les policiers raccompagnaient par petits groupes les touristes vers les hôtels. Moi-même j'ai dû attendre jusqu'à 3H l'hôtel", a confié Arnaud Gabriel.
Il souligne également le contraste entre "ces centaines de personnes qui attendaient de pouvoir rentrer, et le calme sur la Rambla, l'artère principale qui est habituellement toujours noire de monde et pleine de vie".
Effacer les traces du drame
La fourgonnette utilisée pour l'attaque, qui s'est encastrée dans un kiosque, a été évacuée vers 2H cette nuit. "Les enquêteurs ont terminé leur travail vers 3H30, puis il y a directement eu la phase de nettoyage pour tout enlever et essayer de gommer les traces", explique Arnaud Gabriel.
La Rambla a finalement été rouverte aux piétons, mais pas à la circulation, vers 5h30. Alors qu'il était en direct, le journaliste a aperçu le gérant du kiosque percuté arriver sur place. "Il a ouvert le volet de son petit magasin, il se tient la tête, les larmes aux yeux. Les dégâts rappellent forcément l'attaque", a décrit Arnaud Gabriel. "La vie reprend, presque symboliquement", a-t-il conclu.
Vos commentaires