L'identité du tueur ayant provoqué la mort de 84 personnes en les écrasant au volant d'un camion à Nice est pas connue. L'homme est identifié comme étant Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, né le 3 janvier 1985 en Tunisie et domicilié à Nice. "Les relevés et comparaisons des empreintes papillaires ont permis de confirmer l’identité du terroriste", a confirmé le procureur de la République de Paris, François Molins.
On en sait plus sur le terroriste ayant tué 84 personnes après avoir foncé à l'aide d'un camion sur la foule, rassemblée pour le feu d'artifice du 14 juillet, à Nice. Le tueur est identifié comme étant Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, né le 3 janvier 1985 en Tunisie et domicilié à Nice. Une carte de conducteur et une carte bancaire à son nom ont été trouvées dans le camion. "Les relevés et comparaisons des empreintes papillaires ont permis de confirmer l’identité du terroriste. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était chauffeur livreur, de nationalité tunisienne", a précisé le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse.
Selon BFMTV, le tueur était connu de la police pour "violences avec armes, violences conjugales, menaces et vol". Le site français révèle également que l'homme était marié et père de trois enfants. Il était en instance de divorce et avait des problèmes financiers, ont affirmé de nombreuses sources à la chaîne française.
Il avait obtenu son permis poids lourd l'année dernière. Chauffeur-livreur dans une société, le père de famille a eu un accident, il y a un mois, après s'être endormi au volant. "Ses voisins décrivent un homme dont la piété religieuse ne sautait pas aux yeux", précise encore BFMTV.
L'homme décrit par ses voisins comme étant "solitaire" et "silencieux". "Il me faisait peur", a notamment commenté une dame vivant dans son immeuble. Il n'avait pas l'apparence d'une personne religieuse et était souvent en short, selon Sébastien, un habitant du petit immeuble de quatre étages à Nice, cible de la perquisition, qui préfère rester anonyme. La perquisition a débuté vers 9h30 en présence de membres de policiers d'élite lourdement armés. En fin de matinée, des membres de la police technique et scientifique étaient toujours présents dans l'appartement supposé du jeune homme. Le petit immeuble est situé dans un quartier populaire de l'est de la ville.
Le camion a été loué il y a quelques jours
Le camion avait été loué "il y a quelques jours" dans le Sud-Est de la France, a-t-on appris vendredi matin de source policière. "Le camion a été loué il y a quelques jours en région Provence-Alpes-Côte d'Azur", a déclaré cette source à l'AFP.
Le poids lourd blanc, qui, une fois son chauffeur abattu par la police, présentait le pare-choc avant et la calandre arrachés, ainsi que le pare-brise criblé d'impacts de balles, "a changé de trajet au moins une fois" durant sa course de deux kilomètres, a affirmé la source policière. "Il a clairement cherché à faire un maximum de victimes", a-t-elle estimé.
Un mode opératoire qui fait penser aux groupes jihadistes
Le choix du mode opératoire et de cette date hautement symbolique évoque les consignes de groupes jihadistes comme Al-Qaïda ou l'organisation Etat Islamique. Dans un message audio diffusé en 2014, le porte-parole officiel de l'EI Abou Mohammed Al-Adnani encourageait ceux qu'il nomme "les soldats du califat" à utiliser n'importe quelle arme disponible. A l'image du jihadiste de l'EI Larossi Aballa, qui avait assassiné avec un couteau le 13 juin un policier et sa femme à leur domicile dans la région parisienne. "Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle", leur disait-il, "débrouillez vous (...) renversez-les avec votre voiture". Le 11 juillet, Bernard Cazeneuve, qui se félicitait d'un Euro-2016 sans incident majeur, avait affirmé que "la menace terroriste demeur(ait)", appelant à la vigilance pour la période estivale.
Etait-il seul à bord?
"Des investigations sont menées pour savoir si l'individu a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite", a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Au moins une arme a été retrouvée à l'intérieur du camion, a précisé une source policière.
Le "caractère terroriste" de cette attaque "ne peut être nié", a affirmé le président François Hollande. Vers 01h30, la section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. A 04H00, aucune revendication n'avait été envoyée. Les investigations sont confiées aux enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
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