Attentats de Paris: 5 personnes sont mortes dans la pizzeria Casa Nostra, son patron aurait négocié les images 50.000€

Les images diffusées par le Daily Mail ont fait le tour du monde. Elles montrent la violence de l'une des attaques de Paris survenues le vendredi 13 novembre. Un terroriste mitraille la pizzeria Casa Nostra, faisant cinq morts. Ce lundi, le Petit Journal de Canal+ affirme que le patron du restaurant a monnayé l'enregistrement de l'attentat pour 50.000€.

C'est le journaliste Djaffer Aït Aoudia qui a contacté le Petit Journal pour révéler l'information. Il réalisait un article portrait sur le propriétaire de la pizzeria Casa Nostra, lorsque des journalistes du Daily Mail se seraient présentés dans le restaurant. Équipé d'une caméra cachée, le journaliste aurait filmé les tractations entre l'équipe britannique et le patron de la pizzeria.


Plusieurs personnes pour réunir la somme en cash

D'après Djaffer Aït Aoudia, qui est intervenu dans le Petit Journal ce lundi (voir la vidéo ci-dessous à 16 minutes et 15 secondes), les négociations ont duré plus de douze heures. Les journalistes du Daily Mail voulaient obtenir à tout prix et en exclusivité les images de l'attaque meurtrière. La somme a finalement été fixée à 50.000€. D'après les images filmées par Djaffer Aït Aoudia, il a fallu plusieurs personnes pour réunir la somme en liquide.


Des images cryptées par la police…

Une fois le prix fixé, le gérant du restaurant devait encore résoudre un problème pour toucher le pactole: les images ont été cryptées sur le disque dur par la police. Rappelons que l'enregistrement est une preuve qui sera utilisée dans le cadre de l'enquête policière. C'est finalement en contactant un "ami" hacker que le patron va extraire les images.


Détruire l'enregistrement pour garantir l'exclusivité

Pour terminer, les journalistes du Daily Mail exigent l'exclusivité pour les images qu'ils ont chèrement obtenues. Aucun contrat officiel ne pouvant être rédigé, vendeur et acheteurs détruisent le disque dur, preuve que la vidéo ne sera pas revendue à un autre média.

Dans le Petit Journal, Yann Barthès affirme avoir contacté le Daily Mail et le restaurateur. Aucun des deux n'aurait souhaité s'exprimer sur cette affaire. Les utilisateurs de Facebook, eux, n'ont pas tardé à réagir. La page du restaurant est inondée de messages très critiques (voir ci-dessous).