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Attentats de Paris: une enquête révèle le budget réuni par les terroristes pour organiser l'attaque

Attentats de Paris: une enquête révèle le budget réuni par les terroristes pour organiser l'attaque
 
 

Une étude française a étudié le financement des attentats du 13 novembre à Paris. Le Centre d'analyse du terrorisme en France a estimé à 82.000 euros le budget des terroristes pour perpétrer leurs actes.

Le bilan des attentats du 13 novembre à Paris est lourd: 130 morts et 413 blessés, ainsi qu'un impact social, économique et politique inestimable.

Pour perpétrer l'attaque, les terroristes ont dû réunir un budget estimé à 82.000 euros. Le calcul est effectué par le Centre français d'analyse du terrorisme. L'évaluation doit aider à identifier les mouvements financiers qui ont permis aux terroristes de mener à bien leurs actions.


Détail du budget

Les djihadistes ont dû acheter des armes, principalement des M70 de fabrication yougoslave pour un coût de 16.000 euros.

Ils ont loué huit logements, dont cinq en Belgique, pour se cacher et se préparer: le coût est estimé à 20.000 euros.

11.000 euros ont été consacrés à la location de voitures, la plupart à partir de Bruxelles.

Les frais de téléphone ont coûté 3.000 euros, alors qu'il a fallu 5.000 euros pour les faux papiers.

Enfin, 27.000 euros ont été dépensés pour financer les déplacements depuis la Syrie, payés en liquide par l'organisation terroriste Etat islamique. L'étude rappelle que chaque combattant envoyé en Europe perçoit 2.000 dollars.


D'où vient l'argent?

Le rapport suppose que l'argent provient de fonds propres, probablement de l'exploitation et de la vente du café "Les Beguines" à Molenbeek, mais aussi et surtout d'un financement extérieur. Celui-ci est possible grâce aux sociétés de transfert d'argent du type Wester Union, et grâce aux cartes bancaires prépayées et activées anonymement par SMS. C'est d'ailleurs ainsi que Salah Abdeslam a réglé la location de voiture et d'appartement. "À aucun moment un document attestant de l'identité n'est demandé", constate le rapport du Centre d'analyse du terrorisme. L'étude préconise un contrôle accru des transactions au niveau européen. Cela ne fermera pas pour autant le robinet de l'argent liquide. En juillet 2015 par exemple, Mohamed Abrini a reçu 3.800 euros en cash venant d'islamistes belges vivant en Grande-Bretagne. Ce transfert d'argent liquide est l'une des révélations du rapport français.


 

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