Deux syndicats de dentistes appellent les professionnels à fermer leurs cabinets à partir de lundi et jusqu'à la fin de la semaine pour peser sur la négociation tarifaire en cours et pousser le gouvernement à préciser son projet de "reste à charge zéro".
Cette mobilisation vise à "montrer que la profession est toujours mobilisée", après les manifestations des chirurgiens-dentistes en début d'année, a expliqué à l'AFP Philippe Denoyelle, président de l'Union dentaire (UD).
Après l'échec des dernières négociations avec l'Assurance maladie en janvier, la réforme des tarifs imposée par le précédent gouvernement avait déclenché un conflit de plusieurs mois.
Le nouvel exécutif a repoussé l'entrée en vigueur de la réforme de 2018 à 2019, permettant la reprise de négociations en septembre, mais en y incluant le "reste à charge zéro" promis par Emmanuel Macron et censé s'appliquer à un "panier de soins indispensables".
"On n'est pas contre le principe", a déclaré à l'AFP Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), qui redoute toutefois "des baisses drastiques de tarifs sans contrepartie" sur les prothèses et l'orthodontie.
Une crainte nourrie par l'absence de précisions sur le contenu du "panier de soins". "On veut aboutir à quelque chose de cohérent, on est prêt à faire des concessions (...) mais qu'on n'aille pas nous imposer des choses qui sont impossibles", a-t-elle dit.
M. Denoyelle considère néanmoins que la négociation avec l'Assurance maladie a déjà "bien avancé" et dit avoir "bon espoir de trouver un accord".
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a déclaré mardi devant des journalistes que "les négociations devraient aboutir avant cet été".
"J'ai bon espoir que, pour le dentaire, on ait déjà des résultats sur le reste à charge zéro dans le courant de l'année 2018", a-t-elle affirmé, évoquant un "panier de soins indispensable où serait renforcée toute la partie prévention".
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