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Des centaines de policiers manifestent devant la Tour Eiffel à Paris: "On veut que le ministre de l'Intérieur fasse marche arrière" (photos)

Des centaines de policiers manifestent devant la Tour Eiffel à Paris: "On veut que le ministre de l'Intérieur fasse marche arrière" (photos)
© AFP
 
 

Plusieurs centaines de policiers français se sont rassemblés dimanche soir à Paris pour protester contre des annonces gouvernementales prises après des manifestations dénonçant les violences policières, quelques heures après l'allocution du président Emmanuel Macron. "Nous ne sommes pas du tout rassurés par le discours de ce soir, au contraire. Nous, ce que l'on veut, c'est du concret et surtout on veut que le ministre de l'Intérieur fasse machine arrière", a expliqué à l'AFP un policier venu manifester près de la Tour Eiffel avec deux coéquipiers mais qui a tenu à rester anonyme.

Le ministre de l'Intérieur avait notamment évoqué la fin de l'utilisation de la technique d'interpellation dite "d'étranglement". Plusieurs policiers ont déposé leur menottes à terre en signe de protestation malgré les déclarations quelques heures plus tôt du président français, assurant que les policiers et gendarmes "méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation". Une première manifestation nocturne de policiers a eu lieu samedi soir devant l'Arc de Triomphe, en plein centre de Paris.

"Une connerie"

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, a reçu vendredi les syndicats policiers très remontés depuis ses annonces lundi. Devant les syndicalistes, Christophe Castaner avait reconnu en outre "une connerie", "une maladresse" de langage quand il a annoncé lundi la suspension de tout fonctionnaire en cas de "soupçon avéré" de racisme selon les syndicalistes.

"Engagés pour préserver l'ordre républicain, policiers et gendarmes sont aussi les garants de nos libertés et notre sécurité", a tweeté Christophe Castaner à l'issue de l'allocution présidentielle. "Par la voix d'Emmanuel Macron, c'est toute la nation qui rend hommage à leur dévouement. Gratitude et confiance aux forces de l'ordre", a ajouté le ministre, fortement critiqué par les policiers depuis sa remise en cause lundi des techniques d'interpellation.

 


 

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