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Bruxelles: des militants torse nu réclament un salaire vital pour les travailleurs de l'habillement

Bruxelles: des militants torse nu réclament un salaire vital pour les travailleurs de l'habillement
 
 

Une trentaine de militants d'achACT (pour Actions Consommateurs Travailleurs) ont enlevé leur t-shirt ce mercredi midi rue Neuve à Bruxelles pour les renvoyer symboliquement aux marques qu'ils accusent de ne respecter les droits de l'homme, notamment H&M, Zara et Adidas.

Une trentaine de militants d'achACT (Actions Consommateurs Travailleurs) se sont postés mercredi à la mi-journée dans la rue Neuve à Bruxelles et ont ôté leurs t-shirts pour les renvoyer symboliquement aux marques qu'ils accusent de ne pas respecter le droit à un salaire vital, notamment H&M, Zara et Adidas. Ils les ont ensuite disposés sur une pile de vêtements estampillée "Retour pour défaut de fabrication: pas de salaire vital".


Sur un t-shirt coûtant 19 euros vendu rue Neuve, la travailleuse qui l'a confectionné au Bangladesh touche 18 cents

"Ce n'est plus admissible que les vêtements vendus par la grande majorité des marques et enseignes violent les droits de l'Homme dans les pratiques appliquées dans l'achat de leurs vêtements en Asie et Europe orientale notamment. Sur un t-shirt coûtant 19 euros vendu rue Neuve, la travailleuse qui l'a confectionné au Bangladesh touche 18 cents soit à peine un cinquième de ce qu'elle aurait besoin pour un salaire vital", a dénoncé Carole Crabbé, coordinatrice d'achACT. "Les travailleuses de l'habillement touchent un salaire de 80 euros par mois au Bangladesh. Or, il leur faudrait cinq fois plus pour couvrir leurs besoins fondamentaux. Les marques et leurs fournisseurs imposent des violations systématiques et systémiques à ces travailleurs", a-t-elle exposé.


"Si on veut augmenter les salaires, les enseignes doivent donner leur feu vert et s'engager à rester sur place"

"De grandes manifestations du secteur textile pour exiger des hausses de salaires ont eu lieu l'année dernière au Cambodge et ont été durement réprimées. Le gouvernement rétorque que si les salaires sont augmentés, les enseignes ne seront plus clientes au Cambodge. Autrement dit, si on veut augmenter les salaires, les enseignes doivent donner leur feu vert et s'engager à rester sur place", a-t-elle conclu.


 

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