Le texte de revendication des attentats sanglants de Paris, au nom du groupe Etat islamique (EI), a été lu dans un enregistrement diffusé sur internet par un djihadiste français, Fabien Clain, ont indiqué mardi des sources proches de l'enquête.
Le texte de revendication des attentats du 13 novembre, au nom du groupe Etat islamique, a été lu dans un enregistrement diffusé sur internet par le jihadiste français Fabien Clain, ont indiqué mardi à l'AFP des sources proches de l'enquête. Fabien Clain, 35 ans, proche de Mohamed Merah, est un vétéran toulousain des filières islamistes radicales françaises, condamné en juillet 2009 à cinq ans de prison, au terme desquels il est parti en Syrie. Après avoir longuement étudié l'enregistrement du texte de cinq minutes trente, en français, diffusé au lendemain des attaques qui ont fait 129 morts, les services spécialisés ont conclu qu'il s'agissait bien de la voix de Fabien Clain, ont assuré ces sources.
Radicalisé au début des années 2000
Fabien Clain et son frère Jean-Michel, originaires du quartier du Mirail à Toulouse, sont des convertis d'origine réunionnaise, radicalisés au début des années 2000. Ils se sont ensuite rapprochés de la communauté islamiste d'Artigat (Ariège), dirigée par un Français d'origine syrienne, Olivier Corel, plus âgé qu'eux et qu'ils considèrent comme un guide spirituel.
Condamné à 5 ans de prison en 2009
Fabien Clain, alias Omar, a été considéré comme l'un des organisateurs d'une filière d'envoi de combattants islamistes en Irak, pour y combattre l'armée américaine. Pour cela, jugé en juillet 2009, il est condamné à cinq ans de prison. Pendant sa détention, l'administration pénitentiaire a saisi un courrier qu'il adresse à Mohamed Merah, qu'il avait connu quelques années auparavant. Merah avait tué trois militaires, puis trois enfants et un enseignant dans un collège juif de Toulouse en mars 2012 avant d'être abattu par la police.
Il est parti en Syrie après sa libération
A sa libération, Fabien Clain prend le chemin de la Syrie, en compagnie de plusieurs membres de la mouvance islamiste radicale toulousaine, où il rejoint l'EI. De là, il reste en contact avec des aspirants-jihadistes en France et est considéré comme l'un des instigateurs de l'attaque avortée en avril contre une église à Villejuif (région parisienne), menée par le jeune Algérien Sid Ahmed Ghlam.
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