La zone de péage de Narbonne sud, des bâtiments, dont celui du peloton de gendarmerie, des véhicules de la société Vinci autoroutes ont été incendiés dimanche matin "par des casseurs", en marge d'une manifestation des "gilets jaunes", a-t-on appris de sources concordantes.
"Une enquête de nature délictuelle est ouverte", a annoncé le procureur de permanence, qui a affirmé à l'AFP que l'incendie avait été provoqué par des "casseurs".
Vinci précise dans un communiqué être mobilisée "pour rétablir dans les meilleurs délais la continuité du service public, notamment l'A9, coupée dans les 2 sens de circulation au niveau de Sète et d'Agde, et ses échangeurs fermés entre Orange et Narbonne, dans le but de limiter au maximum la gêne pour les usagers". Selon les premiers éléments de l'enquête, l'incendie, qui s'est produit sur la bretelle de sortie de l'autoroute A9 (Perpignan-Montpellier) dimanche vers 01H00 et a mobilisé une cinquantaine de pompiers, n'a pas fait de blessés.
"Les bâtiments ont été évacués" avant que l'incendie ne se déclenche, a expliqué la préfecture de l'Aude. "Les salariés de Vinci Autoroutes, les ouvriers logés sur place et leurs familles avaient été évacués et pris en charge au cours de la nuit. Aucun d'entre eux n'a été blessé", a confirmé la société dans un communiqué.
Les bâtiments incendiés abritaient, outre le peloton autoroutier de la gendarmerie, des locaux d'exploitation de la société Vinci, "notamment le district et le PC sécurité", a indiqué dans son communiqué la société, qui a activé dans la nuit une cellule de crise et déposé plainte. Selon les pompiers, une vingtaine de véhicules de la société ont aussi été incendiés. Ces évènements se sont produits quelques heures après une manifestation de "gilets jaunes" qui a mobilisé samedi à Narbonne quelque 800 personnes et au cours de laquelle un groupe s'en était déjà "pris à la sous-préfecture", brisant "portail et fenêtres".
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