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François Hollande accorde une "remise gracieuse" de peine à Jacqueline Sauvage, condamnée pour avoir tué son mari qui la battait

François Hollande accorde une "remise gracieuse" de peine à Jacqueline Sauvage, condamnée pour avoir tué son mari qui la battait
 
 

François Hollande a accordé à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, une "remise gracieuse de sa peine d'emprisonnement" qui lui "permet de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle", a annoncé la présidence française dimanche dans un communiqué.

"Le président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille", a déclaré la présidence. "Cette grâce lui permet de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle", a précisé la présidence dans un communiqué. "Concrètement, le président a fait sauter le verrou de la peine de sûreté et il permet à Jacqueline Sauvage de pouvoir être accessible à une libération conditionnelle dès la mi-avril 2016", se sont aussitôt réjouies ses avocates, Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini. Cette grâce n'est donc que partielle et n'efface pas totalement les condamnations de Jacqueline Sauvage en première instance et en appel.


Les filles de Mme Sauvage, Sylvie, Carole et Fabienne Marot, qui réclamaient une grâce pour leur mère âgée de 68 ans, avaient rencontré le chef de l'Etat vendredi après-midi, pendant une heure. A l'issue de l'entretien, l'entourage de M. Hollande avait fait savoir que celui-ci se donnerait "le temps de la réflexion avant de prendre sa décision".


Après un drame familial et 47 ans de violence, elle tue son mari

Au lendemain du suicide de leur fils, Jacqueline Sauvage a tué son mari en septembre 2012 de trois coups de fusil dans le dos après qu'il lui eut fait subir pendant 47 ans des violences, notamment sexuelles, dont ses quatre enfants ont également été victimes.

La confirmation en décembre de sa condamnation à dix ans de prison par la cour d'assises du Loir-et-Cher (centre) a révolté ses trois filles. "Notre mère a souffert tout au long de sa vie de couple, victime de l'emprise de notre père, homme violent, tyrannique, pervers et incestueux", avaient-elles plaidé.

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