Alexandre Nigues a vu de près le conducteur du camion fou qui a tué au moins 84 personnes jeudi soir à Nice. N’écoutant que son courage, cet homme a tenté de l’arrêter en s’accrochant à la poignée du poids lourd.
Quelques jours après l’attentat, Alexandre Nigues est de retour sur la Promenade des Anglais à Nice. Devant la caméra de BFMTV, ce héros raconte avec modestie comment il a essayé de stopper le camion dont la course folle a causé la mort de 84 personnes. En indiquant les positions avec sa main, il explique d’abord avoir vu le poids lourd revenir du trottoir vers la chaussée. A ce moment-là, la vitesse du véhicule avait été ralentie "entre 5 ou 10 km/h à peu près". "Moi j’ai posé mon vélo et j’ai commencé à courir sur une vingtaine de mètres pour le rattraper. Et je me suis accroché à la poignée" du camion, indique-t-il.
"Le camion ralentissait et il a pris une arme"
Ensuite, Alexandre se retrouve face au tueur. Une confrontation qui le marque. "J'ai essayé trois ou quatre fois d'ouvrir la porte. J'ai vu qu'il cherchait quelque chose, le camion ralentissait et il a pris une arme au bout du compte. Il m'a braqué en me regardant dans les yeux. Donc, à ce moment-là, j'ai lâché la poignée de la porte", raconte-t-il.
D’après Alexandre, l’homme derrière le volant semble déterminé à réaliser cet acte insensé. "Je l''ai vu de me propres yeux en train de bien tenir le volant. On voyait bien qu'il conduisait le camion, qu'il était maître du véhicule. (...) J'ai vu une personne se faire écraser devant moi, donc de suite j'ai eu une réaction de le suivre et de courir."
"J'ai essayé de faire mon possible de mon mieux"
Malgré son geste héroïque, Alexandre exprime quelques regrets. "J'ai essayé de faire mon possible de mon mieux pour le ralentir. Bon voilà, quand je l'ai vu me braquer avec son pistolet, j'ai lâché la poignée."
Enfin, l’homme tient à souligner qu’il n’est pas le seul à avoir tenté de ralentir le tueur. "Sur la dernière ligne droite, d’autres personnes ont tenté de faire la même chose. Il y a ce garçon en scooter (…). Je le remercie. Je trouve qu’il a été vraiment très courageux", souligne-t-il.
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