L'épouse de l'auteur du carnage de la Promenade des Anglais à Nice, sortie dimanche d'une garde à vue de 48 heures, a été victime de violences répétées et de harcèlement de la part de son mari, a annoncé dimanche soir son avocat.
Me Jean-Yves Garino, qui s'est entretenu avec cette mère de trois enfants, a indiqué qu'elle avait envisagé de se rendre avec toute sa famille au feu d'artifice du 14 juillet mais qu'elle avait changé d'avis. "Elle a eu deux jours de garde à vue. Elle était isolée, elle n'a pas perçu ce qui se passait à l'extérieur. Cette dame s'est retrouvée effondrée par l'acte commis par son mari, père de ses trois enfants", a-t-il dit à l'AFP.
"Elle avait subi des coups répétés de son mari, des violences physiques et du harcèlement. Le divorce était en cours. Il avait aussi frappé la mère de ma cliente. Des plaintes avaient été déposées", précise l'avocat.
Selon lui, elle n'a pas été témoin de l'éventuelle radicalisation de son mari. "Elle ne vivait plus avec lui, elle le croisait juste quand il venait voir ses enfants dans un jardin public".
Sept personnes se trouvaient en garde à vue dimanche à la mi-journée, après la levée de celle de l'épouse de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Ce chauffeur-livreur tunisien de 31 ans a foncé jeudi soir au volant d'un poids lourd sur la foule après le feu d'artifice du 14-Juillet, avant d'être abattu par la police. Le bilan de 84 morts, dont dix enfants et adolescents ainsi que plusieurs étrangers, pourrait s'alourdir. Le pronostic vital de 18 blessés, dont un enfant, est engagé, sur les 85 blessés toujours hospitalisés dimanche.
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