Emmanuel Macron ne s'exprimera qu'"en début de semaine prochaine" sur la crise des "gilets jaunes" qui déchire la France, afin de ne "pas mettre d'huile sur le feu" avant un samedi de manifestations à hauts risques.
Alors que la tension et l'angoisse sont maximales au sommet de l'Etat, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé vendredi à l'AFP que "le président, lucide sur le contexte et la situation", avait décidé d'attendre avant de prendre la parole comme le réclament une partie de l'opposition et des manifestants.
Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement se prépare au pire et craint une nouvelle flambée de violences pour "l'acte IV" du mouvement des "gilets jaunes". Un dispositif "exceptionnel" de 89.000 membres des forces de l'ordre, dont 8.000 à Paris, sera déployé sur tout le territoire pour tenter d'éviter les mêmes scènes d'émeutes que samedi dernier, notamment sous l'Arc de Triomphe.
A Paris, pour la première fois depuis des décennies, l'Etat engagera même des "VBRG", ces véhicules blindés à roue de la gendarmerie, pour maintenir l'ordre face notamment à des groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite déterminés à en découdre.
La capitale française et d'autres grandes villes se préparent à vivre un nouveau samedi noir. La tour Eiffel et le Louvre resteront fermés, tout comme les commerces sur les Champs-Elysées, point de crispation principal.
En Belgique, le mouvement des "Gilets jaunes" a aussi annoncé une nouvelle action samedi dans la capitale Bruxelles, organisée à partir des réseaux sociaux. La police en début de semaine n'avait toutefois reçu de demande d'autorisation de manifester. Le dispositif policier sera renforcé dans la capitale à l'occasion, alors que des débordements avaient été constatés lors du premier rassemblement vendredi passé et lors des différents blocages en Wallonie les semaines précédentes.
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