Y-a-t-il une autre vérité derrière les attentats de Charlie Hebdo ? C’est ce que prétend Valérie M., la dernière compagne du dessinateur et rédacteur en chef Charb, dans les colonnes du Parisien.
Après les attentats de Charlie Hebdo, Jeannette Bougrab, qui se présentait comme la dernière compagne de Charb, avait beaucoup fait parler d’elle. Cette surexposition médiatique avait éclipsé Valérie M. la véritable dernière compagne du dessinateur, selon Le Parisien. Le quotidien français l’a rencontrée et la jeune femme, qui était en couple avec Charb depuis 4 ans, a fait des révélations étonnantes.
Inquiet à cause d'une voiture aux vitres teintées le jour des attentats
Elle a d’abord expliqué que comme elle n’habitait à Paris, sa relation avec le dessinateur "n'était pas continue, même si elle est devenue plus sérieuse vers la fin." Répondant à une question sur l’état d’esprit du rédac’ chef de Charlie Hebdo les jours qui ont précédé l’attentat, Valérie M. a expliqué qu’il n’y avait rien de spécial à signaler au premier abord, qu’il avait un peu relâché sa vigilance, mais que le matin de l’attaque il avait l’air soucieux. En allant chercher des croissants à la boulangerie, il a remarqué une voiture noire aux vitres teintées. "Il n'était pas du genre à s'inquiéter pour rien, mais là, ça le perturbait. Il répétait : 'C'est bizarre cette voiture.' La discussion a dévié et il m'a dit qu'il ne recevait plus tellement de lettres de menaces depuis quelques mois, et qu'il serait intéressant de refaire le point avec la police sur ses besoins en termes de sécurité. Qui était dans cette voiture ? Les frères Kouachi ? Des complices ? J'ai parlé de cet épisode aux policiers qui m'ont entendue, et j'ai écrit à la juge chargée du dossier cet été pour lui rappeler cet élément, mais je n'ai aucun retour depuis.", a-t-elle expliqué.
"Qui a payé ? Où se trouve cette somme et comment a-t-elle été réglée ?"
La jeune femme a ensuite révélé que Charb était à la recherche d’un financement pour sauver Charlie Hebdo, qu’il devait trouver 200.000 euros et que pour ce faire il passait des soirées avec des hommes d’affaires, notamment du Proche-Orient. La veille de l’attentat, il aurait dit à sa compagne qu’il avait réussi à trouver l’argent manquant. "Je n'ai pas cherché à en savoir plus, mais je lui ai dit que cela pouvait être dangereux. Il a ajouté qu'il restait à se mettre d'accord avec les fournisseurs du journal pour régler les factures restantes. Aujourd'hui, je ne peux pas m'empêcher de trouver cette coïncidence troublante. Qui a payé ? Où se trouve cette somme et comment a-t-elle été réglée ? Peut-il y avoir un lien avec les événements du 7 janvier ? Les enquêteurs doivent s'y intéresser. "
L'appartement de Charb cambriolé quelques jour après les attentats
Autre fait troublant, l’appartement de Charb a été cambriolé quelques jours après l’attentat. Valérie M. l’a signalé à la police, mais selon elle, ils n’ont pas eu l’air intéressés. "Nous avons découvert qu'il avait été visité, mis à sac, et des affaires emportées, parmi lesquelles des dessins et son ordinateur portable. Il me paraît indispensable de retrouver cet ordinateur portable qui contient sûrement des informations utiles à l'enquête."
"J'ai le sentiment que la vérité sur l'attentat de "Charlie Hebdo" est encore loin, et je veux faire tout mon possible pour qu'elle éclate", a conclu la jeune femme.
Une hypothèse farfelue?
Un membre de Charlie Hebdo a indiqué au Parisien que l'hypothèse d'un financement extérieur était farfelue car les statuts du journal n'autorisent que les dons. Cependant Patrick Pelloux a confirmé que Charb était à la recherche de 200.000 euros et qu'il avait rencontré des gens riches qui "n'étaient pas vraiment dans l'esprit du journal".
Vos commentaires