(Belga) Le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur, s'est exprimé mardi matin au Conseil de Paris, à la suite des attentats meurtriers qui ont frappé la capitale belge la semaine dernière. "Sans jamais transiger, nous devons continuer à construire une société inclusive", a-t-il notamment déclaré devant les conseillers parisiens. "C'est par l'éducation, la science et la culture que nous vaincrons les ténèbres", a ajouté M. Mayeur.
La maire parisienne Anne Hidalgo avait invité mercredi dernier le bourgmestre bruxellois à venir s'exprimer au Conseil de Paris, en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles, mais aussi de Paris survenus en novembre 2015. Selon la municipalité parisienne, il s'agissait de la première fois qu'un maire, autre que celui de Paris, s'exprimait devant le Conseil. "Au nom de notre assemblée et de tous les Parisiens je me suis immédiatement rendue à Bruxelles après les attentats pour faire part de notre solidarité. C'est au nom de cette solidarité que nous accueillons aujourd'hui Yvan Mayeur", a déclaré Mme Hidalgo avant d'adresser les condoléances de l'assemblée à la Belgique, "un pays ami, un pays frère". "Nous devons trouver des solutions communes à l'échelle de l'Europe. Nous avons le devoir de rester debout et la responsabilité de ne rien céder à nos convictions. C'est en étant fidèle à ce que nous sommes que nous résisterons. Nous ne cèderons jamais", a également indiqué la maire parisienne avant de laisser la parole à son homologue bruxellois. Ce dernier a souligné que la même cellule terroriste était à l'origine des attaques à Paris et Bruxelles. "Nous devons rendre intelligibles ces questions de radicalisme. Comment des jeunes nés en Europe ont-ils basculé dans la haine et le fanatisme meurtrier?", s'est interrogé Yvan Mayeur. Une minute de silence a été observée par le Conseil de Paris à la suite des interventions de Mme Hidalgo et de M. Mayeur. Tout au long de la journée, le bourgmestre bruxellois s'entretiendra, à huis clos, avec des acteurs parisiens mobilisés après les attentats de janvier et novembre 2015 et des associations de victimes. Interrogé en matinée sur France Inter, il a par ailleurs regretté la remise en liberté de Fayçal Cheffou, qu'il considère comme un agitateur et possible recruteur de djihadistes. "La frontière est ténue entre un radical agité et un radical recruteur, et probablement que le magistrat n'a pas voulu franchir cette frontière", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio française. (Belga)
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