(Belga) Le président français François Hollande a annoncé mercredi renoncer à une réforme constitutionnelle, inscrivant la déchéance de nationalité et le régime de l'état d'urgence dans la loi fondamentale, en raison d'un blocage politique.
"Le 16 novembre, j'avais proposé une révision de la Constitution pour mieux garantir l'utilisation de l'état d'urgence et priver de la nationalité française les terroristes qui portent les armes contre leur propre pays. Je l'avais fait en appelant à un dépassement des frontières partisanes. Je l'avais fait pour rassembler les Français. Je l'avais fait dans une période où les preuves étaient considérables et qu'il fallait qu'il y ait un acte qui puisse témoigner de ce que nous voulions faire ensemble pour agir contre le terrorisme. Je constate aujourd'hui que l'assemblée nationale et le sénat ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un même texte et qu'un compromis parait même hors d'atteinte sur la définition de la déchéance de nationalité pour les terroristes. Je constate aussi qu'une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, qu'elle porte sur l'état d'urgence ou sur l'indépendance de la magistrature. Je déplore profondément cette attitude (...). Aussi, j'ai décidé de clore le débat constitutionnel", a expliqué le président français lors d'une allocution à l'Élysée. Trois jours après les attentats de Paris, qui ont fait 130 morts, le président Hollande avait souhaité modifier la Constitution pour y inscrire le régime de l'état d'urgence et l'extension de la déchéance de la nationalité à tous les binationaux condamnés pour terrorisme, même ceux nés en France. (Belga)
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