Le Front national peut conduire à la "guerre civile" et son programme est une "arnaque" qui "trompe les gens", a déclaré vendredi Manuel Valls sur France Inter, à deux jours du second tour des régionales.
"Il y a deux options pour notre pays. Il y a une option qui est celle de l'extrême droite qui, au fond, prône la division. Cette division peut conduire à la guerre civile et il y a une autre vision qui est celle de la République et des valeurs, qui est le rassemblement", a dit le chef du gouvernement français, Manuel Valls. Interrogé un peu plus tard lors d'un déplacement de soutien à la tête de liste PS en Ile-de-France Claude Bartolone à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), après avoir visité un club de judo et une épicerie d'aide sociale, le Premier ministre a réitéré ses propos. Ils ne sont pas trop forts, a-t-il jugé, car "la division et la stigmatisation portent en elles les germes de la guerre civile".
"Face à cela il faut opposer un projet"
"Et c'est pour cela qu'il ne faut pas uniquement en parler: face à cela il faut opposer un projet, qui est un projet de rassemblement, de vivre-ensemble, de concorde autour des valeurs de la République. C'est ce que nous portons aujourd'hui quand on soutient les associations qui font de l'aide alimentaire, quand on soutient des clubs sportifs qui transmettent des valeurs du haut niveau jusqu'aux petits des écoles", a-t-il poursuivi.
"Voilà, on fait vivre la République. Ce ne sont pas uniquement des mots, des valeurs jetées à la figure, elles sont nécessaires, mais c'est une République en actes, tous les jours", a plaidé le Premier ministre.
"C'est une arnaque"
Sur France Inter plus tôt, Manuel Valls avait de nouveau développé sa charge contre le FN, qui pourrait emporter dimanche sa ou ses premières régions françaises. "L'extrême droite est au fond dans l'arnaque, parce que son projet, c'est une arnaque, (le Front national) trompe les gens, (est) toujours dans l'outrance, tient des propos insupportables", a accusé le Premier ministre, en fustigeant "le clan Le Pen qui, en plus, est poursuivi par la justice".
"Quand il y a un vote de colère, il faut l'entendre"
40% des Français voteraient-ils pour une arnaque?, interroge la journaliste. "Oui, oui, il faut leur dire", répond le Premier ministre avant d'ajouter: "Les Français qui font ce choix, bien sûr, je les respecte, parce que quand il y a un vote de colère, il faut l'entendre, mais il votent pour un parti antisémite, raciste, qui n'aime pas la République... et qui en plus trompe les Français", a poursuivi le Premier ministre.
"L'image de ces régions serait détruite"
"Si l'extrême droite l'emportait dans le Nord-Pas-de-Calais, dans le Grand Est ou en Paca, mais aussi en Franche-Comté-Bourgogne (...), l'image de ces régions serait détruite, beaucoup d'entreprises partiraient, on supprimerait en plus des projets et des programmes, là pour les femmes, je pense au planning familial, là le soutien à un certain nombre de projets pour les lycées", a développé Manuel Valls.
"Le programme du FN, c'est la division"
"A tous ceux qui sont tentés aujourd'hui par le vote extrême parce qu'ils en ont assez, je leur dis, pour ces petits retraités, ces ouvriers, ces citoyens dans la précarité, cette jeunesse qui ne voit pas l'avenir, Ca serait un désastre, ça serait pire. Le programme du FN, c'est la division", a-t-il dit encore.
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