Nordahl Lelandais, principal suspect du meurtre de la jeune Maëlys, a été mis en examen (inculpé) vendredi dans une nouvelle affaire d'agression sexuelle sur mineure à l'issue de son interrogatoire dans la matinée par des juges de Grenoble, a indiqué le parquet.
Après avoir "répondu aux questions" pendant 45 minutes, il a été mis en examen pour "agression sexuelle sur mineure de moins de 15 ans, détention et enregistrement d'images pédopornographiques", a précisé le parquet sans fournir plus de précisions. L'ex-maître chien était interrogé au sujet d'une vidéo trouvée en sa possession montrant des attouchements sur sa petite-cousine et filleule âgée de 4 ans au moment des faits, a indiqué à l'AFP l'avocate des parents de la fillette, Me Caroline Rémond, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré. Sur cette vidéo, on voit "une main se livrer à des attouchements sexuels sur une fillette. Nordahl Lelandais est parfaitement identifiable", a déclaré l'avocate, précisant qu'il "n'y a pas de pénétration digitale. "On ne voit pas le visage de l'enfant de 4 ans mais les gendarmes ont pu, grâce à leur enquête identifier la petite victime", a-t-elle ajouté.
Les parents des deux enfants "sont dévastés"
Cette mise en examen est la quatrième visant Lelandais après celles concernant le meurtre de Maëlys De Araujo, l'assassinat du militaire Arthur Noyer et l'agression sexuelle d'une autre petite-cousine. L'agression aurait été commise au cours de l'été 2017, au domicile de l'enfant, dans le sud de la France, quelques semaines avant celle de l'autre petite-cousine, qui avait 6 ans au moment des faits. Cette première agression avait été filmée par le trentenaire à son domicile de Domessin (Savoie), une semaine jour pour jour avant l'enlèvement et le meurtre de Maëlys, dans la nuit du 26 au 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Les parents des deux enfants "sont dévastés, triplement traumatisés. Avant les agressions, aucun signal ne les avaient alertés chez Lelandais, un familier, choisi comme parrain de la fillette la plus jeune, et ils s'inquiètent: combien d'autres victimes risquent-elles d'être découvertes ? ", relève encore Me Rémond.
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