Une cellule spécialisée de la gendarmerie a identifié "une quarantaine" de dossiers criminels dans lesquels l'implication de Nordahl Lelandais est examinée, a annoncé lundi le général Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale.
Une cellule baptisée "Ariane" a été créée en janvier 2018 au sein du service central du renseignement criminel de la gendarmerie pour éplucher quelque 900 dossiers de disparitions non élucidées susceptibles d'avoir un lien avec Nordahl Lelandais, déjà mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys et l'assassinat du caporal Noyer. "A ce stade, aucun dossier n'amène formellement et judiciairement à mettre en cause Nordahl Lelandais dans aucune de ces affaires", a souligné M. Lecouffe lors d'une conférence de presse à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
La cellule n'a pas "vocation" à enquêter elle-même sur ces dossiers mais elle a signalé ces affaires aux magistrats et enquêteurs compétents, ouvrant "de nouvelles pistes" dans ces dossiers, a-t-il précisé. M. Lecouffe a détaillé la méthodologie qui a présidé à la sélection de ces dossiers: la cellule a d'abord établi un "parcours de vie" de Nordahl Lelandais puis recensé quelque 900 affaires non résolues à partir des fichiers existants.
Les gendarmes ont "coté" les dossiers à partir de 4 critères
Dans "un peu moins d'un tiers" des dossiers, "on a pu écarter l'implication de Nordahl Lelandais, soit parce qu'au moment de la disparition inquiétante il se trouvait très loin de là (...) soit parce que les bases n'étaient pas nécessairement à jour", avec des affaires qui "avaient pu être résolues", a déclaré M. Lecouffe.
Les gendarmes ont ensuite "coté" les dossiers à partir de 4 critères: la période et le lieu des faits, le profil des victimes, et un critère additionnel "de sensibilité" qui était "plus subjectif". A l'issue de ce travail, "une quarantaine de dossiers ont retenu toute notre attention", a-t-il précisé. Nordahl Lelandais, un ancien maître-chien âgé de 36 ans, a été mis en examen dans quatre affaires différentes. Il est soupçonné de l'enlèvement et du meurtre de la petite Maëlys à Pont-de-Beauvoisin (Isère), dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d'une fête de mariage.
Par ailleurs, il est mis en cause dans la disparition du caporal Arthur Noyer, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 après une soirée dans le centre-ville de Chambéry (Savoie). Plus récemment il a été mis en examen pour l'agression sexuelle de deux de ses petite-cousines.
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