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Nouvelles restrictions en France: ce qui change pour les Belges qui passeront la frontière

 
CORONAVIRUS
 

Se donner "encore une chance d'éviter le confinement": Jean Castex a annoncé vendredi de nouvelles restrictions face à l'épidémie du Covid, dont la fermeture des frontières aux pays hors-UE, mais a renvoyé toute décision radicale aux "prochains jours", jugés "déterminants".

Lors d'une prise de parole inattendue à l'issue d'un Conseil de défense autour d'Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a souligné depuis l'Elysée que "la question d'un confinement se pose légitimement". Mais, a-t-il ajouté, "nous en connaissons l'impact très lourd sur tous les plans".

Pas de troisième confinement dans l'immédiat donc. Mais une série de restrictions, qualifiées de "dernière cartouche" par une source gouvernementale, et aussitôt jugées trop faibles par certains élus de l'opposition. "Tout ça pour ça", ont déploré à l'unisson le chef de file des députés LR, Damien Abad et le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

Première mesure mise en avant par le Premier ministre: à partir de dimanche 00h00, la France va fermer ses frontières aux pays extérieurs à l'Union européenne, "sauf motif impérieux".

Un test PCR négatif sera par ailleurs demandé pour toute entrée en France en provenance d'un pays de l'UE, "à l'exception des travailleurs transfrontaliers". Cette mesure, déjà en vigueur pour le transport maritime et aérien, doit donc être étendue au terrestre.

Enfin, tous les déplacements en provenance et en direction des territoires ultramarins seront également soumis à la production de motif impérieux. Sa nature sera précisée par décret mais devrait concerner surtout la santé et la famille, selon une source gouvernementale.

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Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2, "c'est-à-dire ceux qui favorisent le plus de brassage", seront fermés dès ce dimanche. Et, à partir de lundi, les jauges de fréquentation seront renforcées dans toutes les grandes surfaces.

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Le Premier ministre a par ailleurs annoncé un renforcement des contrôles du couvre-feu de 18H00, des fêtes clandestines et de "l'ouverture illégale" des restaurants, afin que "les dérives de quelques-uns ne (...) ruinent pas les efforts de tous".

Si l'exécutif s'est arrêté à ces mesures, malgré les appels pressants à reconfiner issus notamment du monde médical, c'est parce que les indicateurs épidémiques sont certes "pas bons". "Mais on ne voit pas l'amorce des prédictions de certains scientifiques", selon une source gouvernementale.

Sur le front de la propagation de l'épidémie, Jean Castex a ainsi rappelé que si la situation est "préoccupante", elle "reste mieux maitrisée en France que chez beaucoup de nos voisins". 23.000 nouvelles contaminations sur 24 heures ont été enregistrées vendredi, alors que la crainte porte d'abord sur une explosion des cas provoqués par les variants britannique et sud-africain qui représenteraient désormais un dixième des cas en France.

Alors que les débits de boisson, restaurants, lieux culturels et universités sont fermés depuis la fin octobre, les voix politiques et scientifiques se sont multipliées ces derniers jours pour redemander aux commerces de baisser le rideau, voire fermer les écoles, comme au premier confinement au printemps dernier.

L'exécutif, qui a beaucoup consulté jeudi et vendredi, a d'abord cherché un compromis entre les restrictions et le maintien d'une vie économique et sociale, sur fond de ras-le-bol de la population. "Le moral des gens et l'impact économique" ont "vraiment compté" dans la prise de décision, a souligné un conseiller vendredi soir.

La situation est cependant toujours particulièrement difficile dans certaines régions, comme en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, où six transferts de malades ont eu lieu cette semaine vers d'autres territoires, notamment en Bretagne et en Occitanie, pour soulager les hôpitaux.

Le rythme des décès ne décroît pas, avec 356 morts à l'hôpital vendredi, portant à 75.620 le bilan total depuis le début de l'épidémie.

Moins de vaccinés 

Comme les autres pays européens, la France doit aussi faire face à une baisse des livraisons espérées de vaccins, aussi bien de la part de Pfizer/BioNTech que de Moderna ou d'AstraZeneca.

Résultat, le gouvernement prévoit qu'en février seulement un million de personnes recevront la première des deux injections nécessaires, après plus d'1,4 million en janvier.

S'ajouteront 1,4 million de deuxièmes injections, mais cette prévision est très inférieure au chiffre de 4 millions de personnes vaccinées fin février, récemment évoqué par le ministre de la Santé.

Alors que la vaccination est ouverte notamment dans les Ehpad, pour les professionnels de santé de plus de 50 ans ou fragiles, et à cinq millions de plus de 75 ans, plusieurs régions ont dû reporter des milliers de rendez-vous pour une première injection, à cause de baisses d'approvisionnement.

La suite de la campagne va aussi dépendre des détails de l'autorisation de mise sur le marché du vaccin AstraZeneca, qui a l'avantage d'être plus facilement conservé et transporté que ceux de Pfizer et Moderna, mais dont l'efficacité sur les personnes âgées a été mise en cause, notamment par la commission de vaccination allemande, qui l'a déconseillé pour les plus de 65 ans.

Emmanuel Macron a également fait part de ses doutes vendredi avant que l'Agence européenne du médicament (EMA) ne donne son feu vert pour les plus de 18 ans. La Haute autorité de santé (HAS) devrait donner son avis sur ce nouveau vaccin, au coeur d'un bras de fer avec le Royaume-Uni, en début de semaine prochaine.

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