L'étape ultime de l’élection présidentielle française ce sera le 7 mai. Le report des voix des perdants est capital pour les deux candidats. Est-ce qu'un front républicain se dessine?
Le front républicain, c'est l'appel à voter contre l'extrême droite, contre Marine Le Pen en l'occurrence. Et depuis dimanche soir, il y a bien un début de front républicain. Le candidat socialiste Benoît Hamon et celui de la droite François Fillon ont appelé à voter pour Macron. Le premier ministre français, Bernard Cazeneuve, aussi, ainsi qu’Alain Juppé, ex-favori de l'élection et Nathalie Arthaud candidate du parti des travailleurs.
Quelques candidats ont réservé leur réponse, ils veulent réfléchir : la droite antieurope de Nicolas Dupont-Aignan qui pèse un peu moins de 5% des voix. Mais surtout Jean-Luc Mélenchon qui a refusé d'appeler à voter contre l'extrême droite hier soir. Il a préféré inviter ses militants à donner leur propre avis à son parti.
Il y a également ceux qui ont refusé d'appeler à voter pour l'un ou l'autre comme celui Philippe Poutou.
Un seul camp était dès hier favorable à Marine Le Pen, celui du petit parti chrétien, un poids plume dans le paysage politique.
Ces appels ne garantissent évidemment pas un report de voix total d'un candidat vers un autre. Les électeurs sont libres. Un tiers des soutiens de Fillon envisagent d’ailleurs d'aller à l'extrême droite.
Dans les premiers sondages réalisés hier soir, Emmanuel Macron est crédité de 62% des intentions de votes, contre 38 pour son adversaire. Mais on sait comme les sondages peuvent se tromper.
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