"Je pense que le parlement a effectivement le droit d'exiger la vérité", a déclaré Charles Picqué.
"A titre personnel, je trouve la rémunération du bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur (ndlr: pour son mandat au Samusocial) peut-être un peu déplacée", a affirmé mercredi soir le président du parlement bruxellois, Charles Picqué, interrogé par la VRT dans le cadre de l'émission Terzake.
Le président du parlement régional a par ailleurs estimé que la position des avocats du Samusocial signifiant, dans un courrier, que légalement, le gouvernement bruxellois n'a pas le droit d'exiger des informations complémentaires au sujet des jetons de présence au sein de l'association parce que celle-ci est de type privé, avait peut-être été "la goutte qui a fait déborder le vase". "C'est un problème, vu que l'avocat dit que le gouvernement n'a pas le droit de demander des renseignements et informations complémentaires, sauf sur la manière dont les subsides ont été affectés", a précisé M. Picqué. "Je pense que le parlement a effectivement le droit d'exiger la vérité", a-t-il ajouté, faisant allusion à la mise sur pied de la commission d'enquête sur le Samusocial au sein de l'assemblée bruxelloise.
"Je percevais 700 euros net par mois, je comprends que cela fasse débat"
Au cœur des récentes révélations sur la gestion controversée du Samusocial à Bruxelles, le bourgmestre de la ville, Yvan Mayeur (PS) se dit "étonné" de la proposition d'une commission d'enquête. "Je n'ai rien à cacher, le Samu doit faire la transparence sur son fonctionnement, pas de problème. Et s'il y a eu des erreurs, des maladresses, il faudra les reconnaître, les assumer", affirme l'ancien membre du bureau du Samusocial dans un entretien accordé au Soir jeudi.
Il déplore "une réponse maladroite" de Pascale Peraïta, administratrice-déléguée démissionnaire du Samusocial, sur l'utilisation de l'argent public qui a "provoqué un amalgame qui a créé une légitime émotion populaire. Qui n'est rationnellement pas fondée. L'ensemble de l'argent est destiné à la cause de terrain et à l'organisation du travail. Tout le monde le sait, les médias le savent...".M. Mayeur affirme avoir perçu "en net, avec les ponctions en fiscalité, 700 euros par mois". "C'est beaucoup, oui, je peux comprendre que ça fait débat. Et en même temps, il y avait, et il y a toujours, une justification liée à la masse de tâches accomplies", argumente-t-il.Interrogé sur l'éventualité de rembourser les émoluments perçus, M. Mayeur estime ne pas "avoir de difficultés", mais ne veut pas être accusé d'avoir perçu de l'argent indûment et réfléchit donc à "une autre manière de procéder."L'intéressé indique encore se mettre en réserve de toutes les instances du PS, dont le bureau politique, "pour ne pas embarrasser le parti" et "tant que la clarté et la sérénité ne seront pas pleines et entières".
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