Trois adolescents ont été mis en examen pour un viol en réunion sur une jeune fille de 13 ans en mars dans une résidence attenante au collège où ils étaient scolarisés à Toulouse, a-t-on appris de sources concordantes. Un des jeunes hommes, aujourd'hui âgé de 16 ans, "reconnaît les rapports sexuels mais nie toute contrainte", a indiqué à l'AFP l'un de ses avocats, Me Brice Zanin.
Il a été mis en examen pour "viol en réunion en mars" puis pour un autre "viol en octobre 2019" sur une deuxième victime, a-t-il précisé. Selon des médias locaux, une troisième collégienne aurait été victime d'agression sexuelle.
La collégienne, qui a porté plainte pour viol en réunion, "a entre temps changé d'établissement, après une agression physique qu'elle a subie en septembre de la part de jeunes filles", a indiqué à l'AFP son avocate, Me Clémence Doumenc. Ce n'est qu'après cette agression que les parents ont appris que leur fille avait été victime d'un viol, "lorsqu'un membre de l'équipe éducative (du collège) les en a avisés", a précisé l'avocate. "La plainte pour viol a été déposée il y a 15 jours (le 14 octobre, ndlr) et les trois garçons ont été interpellés et mis en examen quelques jours plus tard", a-t-elle ajouté.
"De graves manquements institutionnels"
Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'approcher la jeune fille et de se rendre au collège. Plusieurs organisations syndicales et associatives, dont la CGT Educ' action 31 et Sud Education 31 ont publié mardi un communiqué conjoint, dénonçant de "graves manquements institutionnels face à des actes de violences physiques et sexuelles au collège Lamartine de Toulouse".
Ils mettent en cause "tout ou partie" de la direction de l'établissement et du rectorat qui, selon eux, avaient "eu connaissance de ces actes, sans jamais avoir pris aucune mesure de protection des victimes". "Nous sommes scandalisé.es par le mépris de la loi dont fait preuve l'institution alors que des vidéos circulaient largement sur les réseaux sociaux. (...) Le fait de laisser dégénérer cette situation a entraîné des récidives, y compris sur d'autres victimes", accusent-ils, appelant à un rassemblement lundi à midi devant le collège toulousain.
Sur la possibilité que l'établissement scolaire ait été au courant, Me Doumenc affirme: "C'est un gros point d'interrogation. Pour l'instant les parents (de la jeune fille) ne portent pas plainte, dans l'attente que tout le monde s'explique".
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