L'accusé, qui a un casier judiciaire vierge, est jugé pour viols et agressions sexuelles sur des personnes vulnérables.
Un aide-soignant de 59 ans est jugé à Versailles mercredi et jeudi pour des viols et agressions sexuelles sur trois patientes souffrant de la maladie d'Alzheimer, dans la maison de retraite de Saint-Rémy-les-Chevreuse (Yvelines) où il travaillait.
Il s'agit d'un des premiers procès devant la cour criminelle à Versailles, nouvelle juridiction expérimentée dans sept départements où des crimes sont jugés par 5 magistrats professionnels et sans jury populaire.
"Je regrette tous ces faits, je m'en excuse auprès de tout le monde", a déclaré mercredi matin l'ancien aide-soignant, front dégarni et lunettes, qui s'exprime posément dans le box.
L'accusé parle d'une "pulsion"
La directrice de l'établissement avait porté plainte en avril 2018 après un signalement d'une collègue qui travaillait en binôme avec lui et l'avait surpris le pantalon baissé près du lit d'une patiente octogénaire.
Entendu en garde à vue puis par le juge, le soignant a reconnu avoir imposé deux pénétrations digitales et des attouchements sur les parties intimes de trois patientes, parlant d'une "pulsion".
Mercredi matin, la cour s'est penchée sur sa vie avant les faits, évoquant son enfance au sein d'une fratrie de douze enfants dans le Calvados, sa scolarité compliquée par un strabisme, une formation en mécanique avortée puis son service militaire.
Un homme "renfermé" et "coléreux"
Il a été embauché en 1982 à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine) où il travaillera 19 ans, d'abord comme agent des services hospitaliers puis comme aide-soignant, après avoir été diplômé à 31 ans.
Barman pendant 5 ans, il a ensuite rejoint la maison de retraite de Saint-Rémy-les-Chevreuse en 2007. En couple depuis près de 40 ans et père de deux enfants, il a été dépeint par des proches comme un homme "renfermé", "coléreux", souffrant de problèmes d'alcool.
L'accusé, qui a un casier judiciaire vierge, est jugé pour viols et agressions sexuelles sur des personnes vulnérables, par une personne abusant de l'autorité de sa fonction. Le verdict est attendu jeudi soir.
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