Une femme de 61 ans a été mise en examen mercredi pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre" après la découverte de restes humains dans la serre de son jardin, à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), dix ans après la disparition non élucidée de son conjoint, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Limoges.
Cette femme, qui avait évoqué à l'époque, courant 2012, un départ volontaire de son conjoint, est désormais soupçonnée d'en avoir caché le corps. Sans antécédent judiciaire, elle a été laissée libre sous contrôle judiciaire à l'issue de sa garde à vue, mercredi.
Entendue en début de semaine par les enquêteurs, la femme aujourd'hui âgée de 61 ans a affirmé qu'elle avait retrouvé un matin son conjoint mort sur le lit, a relaté à l'AFP une source proche du dossier. "Prise de panique" et ne sachant vers qui se tourner, elle aurait alors tiré le corps jusqu'au jardin de la maison pour l'enterrer sous la serre, selon ses déclarations.
Enquête pour disparition inquiétante
Puis elle avait raconté autour d'elle que son conjoint, né en 1951, avait quitté le domicile "du jour au lendemain", sans laisser de traces, a indiqué la même source, précisant que le couple vivait depuis une trentaine d'années dans un climat de violences conjugales.
Depuis lors, la disparition n'avait pas suscité l'attention, jusqu'à ce qu'un notaire tente en vain de localiser l'homme dont le nom apparaissait dans une affaire de succession.
Une enquête de gendarmerie pour disparition inquiétante avait alors été ouverte à l'automne 2021, conduisant à l'audition de la femme comme simple témoin ce lundi. Après ses aveux, elle a été placée en garde à vue.
Le cadavre a été extrait du terrain sur les indications de la conjointe et des analyses, probablement longues, vont débuter sur les ossements et les prélèvements effectués sur place par les techniciens de l'identification criminelle. Elles ont été confiées aux "experts" de l'institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), dont le siège est situé à Pontoise (Val-d'Oise).
Les investigations confiées aux gendarmes de la section de recherches de Limoges vont se poursuivre pour déterminer l'origine du décès, intentionnelle ou non-intentionnelle.
Vos commentaires