Les puissantes explosions qui ont secoué mardi le port de Beyrouth ont fait 73 morts et 3.700 blessés, selon un nouveau bilan fourni à l'AFP par un responsable du ministère de la Santé. Ce bilan est toutefois provisoire, selon le porte-parole du ministère, Reda Moussaoui. Plus tôt le ministre de la Santé Hamad Hassan avait assuré que les hôpitaux de la capitale étaient saturés par l'afflux des blessés.
Deux puissantes explosions successives ont secoué mardi Beyrouth faisant, selon un bilan provisoire, au moins 73 morts et 3.700 blessés, semant la panique et provoquant un immense champignon de fumée dans le ciel de la capitale libanaise.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une première explosion suivie d'une autre qui provoque le gigantesque nuage de fumée. Les déflagrations ont fait trembler les immeubles et brisé des vitres à des kilomètres à la ronde.
"C'est une catastrophe à l'intérieur (du port). Il y a des cadavres par terre. Des ambulances emmènent les corps", a indiqué à l'AFP un soldat aux abords du port.
Les médias locaux ont diffusé des images de personnes coincées sous des décombres, certaines couvertes de sang.
"J'ai senti comme un tremblement de terre et puis après une énorme déflagration et les vitres se sont cassées. J'ai senti que c'était plus fort que l'explosion lors de l'assassinat de Rafic Hariri" en 2005, provoqué par une camionnette bourrée d'explosifs", a déclaré à l'AFP une Libanaise dans le centre-ville de Beyrouth.
Nous avons vu un peu de fumée et ensuite une explosion
Le secteur du port a été bouclé par les forces de sécurité, qui ne laissent passer que la défense civile, les ambulances aux sirènes hurlantes et pompiers, selon des correspondants de l'AFP à l'entrée du port.
Aux abords, les dégâts matériels et destructions sont importants.
Plus de deux heures après l'explosion, les flammes enveloppaient toujours le secteur. Un hélicoptère collecte de l'eau de la mer pour éteindre les incendies, a constaté une correspondante de l'AFP.
"Nous avons vu un peu de fumée et ensuite une explosion. Puis le champignon. La force de l'explosion nous a propulsés en arrière dans l'appartement", a raconté un habitant du quartier de Manssouriyeh, qui a assisté à la scène depuis son balcon, à plusieurs kilomètres du port.
"On a d'abord entendu et vu en même temps une très violente déflagration et les portes vitrées se sont violemment ouvertes", a aussi raconté à France 3, un Français qui réside actuellement dans un immeuble situé à 3 km du lieu de l'explosion. "Le premier mouvement, c'est de protéger les enfants, je suis allé voir sur le balcon, des gens couraient dans la rue. Mais rien d'autre, car c'était relativement loin."
Après les explosions, de nombreux habitants, dont certains blessés, marchaient vers des hôpitaux dans plusieurs quartiers de Beyrouth. Devant le centre médical Clémenceau, des dizaines de blessés parmi lesquels des enfants, parfois couverts de sang, attendent d'être admis.
Des voitures, avec leurs airbags gonflés, mais aussi des bus ont été abandonnés au beau milieu de plusieurs routes.
Selon des témoins, les déflagrations ont été entendues jusqu'à la ville côtière de Larnaca, à Chypre, distante d'un peu plus de 200 km des côtes libanaises.
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