La ville de Palmyre a été libérée ce week-end par le régime syrien, soutenu par les Russes. Le berceau de la civilisation oriental est donc libéré, un an après avoir été abandonné aux mains de l’État islamique. Avec quelles conséquences ?
Ce mardi matin sur Bel RTL, Frédéric Moray a pris 90 secondes pour comprendre la reprise de Palmyre par le régime Syrien au groupe terroriste État Islamique. On a pu voir les images de l’étendue des dégâts dans cette cité antique orientale. Qu’est-ce que cette victoire va changer ? Les Russes ont-ils désormais pris la main sur les opérations en Syrie ? On voit ça dans un instant.
Celui qui sort renforcé de cette victoire sur le groupe terroriste Etat Islamique, c’est Bachar al-Assad. Le président syrien qui joue ici son rôle de seul rempart autoproclamé contre le djihadisme. Un rôle qu’il défend sur la scène internationale depuis le début du conflit et les premières manifestations du printemps arabe, il y a 5 ans. Le seul rôle qu’il s’est trouvé pour rester en place et ne pas tomber face à la révolte de son peuple, comme ça a été le cas pour Ben Ali en Tunisie, Khadafi en Libye ou Moubarak en Égypte. Autant de dictateurs lâchés par leurs alliés internationaux dès les premières manifestations de 2011. Avec ce rôle de rempart, difficile pour les Américains, les Français ou même les Belges d’encore exiger son départ.
La stratégie russe semble aussi enfin payer
Entrés tardivement dans le conflit, les Russes sont clairement là pour défendre le régime de leur allié syrien. Leur intervention était de plus en plus critiquée parce qu’ils combattaient sans discernement tous les adversaires du régime al-Assad. Cette fois, ils ont atteint leur cible avec la reprise symbolique de cette ville dans le désert syrien, mais surtout en tuant près de 400 djihadistes. Stratégiquement, les Russes prennent désormais l’ascendant sur la coalition internationale.
Une prise et une reprise de Palmyre qui apparaît pourtant suspecte
Dès l’année dernière, des observateurs se sont posé la question sur la réelle volonté du régime al-Assad de défendre Palmyre. Les troupes du groupe terroriste État Islamique semblent y être entrées sans combattre. L’armée régulière se focalisant surtout sur la partie à l’ouest du désert, autour de Damas.
Les opposants au régime avancent aujourd’hui une explication : Palmyre était aussi le siège de la répression d’Al-Assad. De nombreuses traces de cette répression, notamment des prisons où des centaines de personnes auraient été torturées, sont désormais détruites.
Frédéric Moray
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