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90 secondes pour comprendre: quelles relations entretiennent la Belgique et l'Arabie Saoudite ?

90 secondes pour comprendre: quelles relations entretiennent la Belgique et l'Arabie Saoudite ?
 
Bruxelles
 

Hier sur Bel RTL, le Ministre-Président de la région bruxelloise s'est interrogé sur les liens qui existent entre notre pays et l'Arabie Saoudite. L'occasion de faire le point sur ces relations.

Entre la Belgique et l'Arabie Saoudite, les relations sont multiples. Les principales sont commerciales évidemment. Et d’ailleurs, les partis d’opposition Groen et SP.A ont  réclamé hier la suspension de  toutes ces relations commerciales... des échanges économiques qui ont encore été renforcés en mars 2014. Une délégation belge d’une quarantaine d’investisseurs, soutenus par la Princesse Astrid s’y sont rendus... avec succès nous a-t-on dit. Des sociétés comme GSK ou Mithra, dans le domaine pharmaceutique, Besix dans le secteur de la construction ou Agfa Gevaert y ont notamment signé de juteux contrats.

Difficile de se priver d’une économie en pleine croissance. Les exportations annuelles de la Belgique vers l'Arabie saoudite s'élèvent à deux milliards d'euros.


Qu’y a-t-il de dérangeant à cela ?

D’abord, ce pays ne respecte ni les droits de l’homme ni les droits des travailleurs. On soutient donc une économie en contradiction avec des valeurs fondamentales de notre pays.

Ce qui dérange aussi, c’est que 10 % de ces 2 milliards concernent le commerce  d’armes. Malgré des liens avérés avec les organisations terroristes, l’Arabie Saoudite ne figure pas sur une liste noire. Tout au plus, les contrôles sur les affectations de ces armes sont-ils renforcés. C’est interpellant.


Il y a aussi le financement de mosquées en Belgique

C’est sans aucun doute la relation la plus remise en question aujourd’hui. En 1973, en échange d’un soutien énergétique, la Belgique a accepté que l’Arabie Saoudite s’occupe du culte musulman dans notre pays. Avec certaines dérives puisque quelques prédicateurs extrêmes ont ainsi pu librement s’exprimer auprès des fidèles belges. À l’heure où le gouvernement belge souhaite lutter contre le radicalisme religieux, cette relation ambiguë est pour le moins embarrassante.


 

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