Les grandes orientations en matière d'engagements climatiques se discutent en ce moment à la conférence internationale sur le climat à Glasgow. La militante environnementale belge Adélaïde Charlier, membre du mouvement Youth for climate, a confié son sentiment sur la première semaine de la COP26. Elle a été interrogée par notre journaliste Salima Belabbas en direct dans le RTL INFO 19H.
Salima Belabbas: Quel bilan tirez-vous de cette première semaine de Cop 26?
Adélaïde Charlier: Nous avons entendu de beaux discours depuis ce début de semaine, dont celui de notre Premier ministre. Nous avons aussi rencontré Alexander De Croo. Je pense que lui-même sait qu'on doit pouvoir faire plus. Pourtant, il a annoncé au monde entier que nous sommes des leaders du changement. Pour petit rappel, la Belgique aujourd'hui n'a toujours pas d'accord fédéral sur un objectif commun. Deuxièmement, la Belgique refuse de faire partie d'une coalition à haute ambition aux Nations Unies. Troisièmement, elle n'a aucune volonté de faire pression sur les objectifs mondiaux. Donc pour cela, j'ai un bilan qui me paraît très très clair: il y a encore beaucoup, beaucoup de boulot.
Salima Belabbas: Greta Thunberg considère déjà que la COP26 est un échec. Vous aussi?
Adélaïde Charlier: Après une semaine ici à la COP remplie de réunions officielles, on est quand même sorti aujourd'hui dans les rues massivement. Donc ça veut dire que non, le message de l'urgence n'est clairement pas compris ici. En tout cas pas cette première semaine, et je n'ai pas beaucoup d'espoir pour la deuxième semaine. Vous savez, je suis entourée d'amis des Philippines, de Colombie, d'Équateur, du Ouganda ou de différentes îles. Pour eux, entendre des ambitions pour 2030 ou pour 2050, ça ne les fait pas sourire. Parce que pour beaucoup, ils souffrent déjà des conséquences climatiques.
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