Dans sa chronique "90 secondes pour comprendre" ce matin sur Bel RTL, Frédéric Moray est revenu sur les rapts parentaux internationaux. De quoi s'agit-il exactement?
On parle énormément des rapts parentaux vers l’étranger parce que ce sont les plus facilement identifiables. Un père ou une mère emmène son enfant sans autorisation, bien souvent dans son pays d’origine. Autre cas de figure : le parent profite d’une période d’hébergement de l’enfant à l’étranger pour ne pas revenir.
Ces enlèvements sont perpétrés, statistiquement, autant par des pères que de mères, contrairement aux idées reçues …
Ces rapts sont commis majoritairement vers les pays limitrophes de la Belgique, principalement la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et dans une moindre mesure, la Turquie et le Maroc.
Quel est le nombre?
Le nombre ne diminue pas: on tourne toujours autour de 250 dossiers traités par an, pour seulement une cinquantaine d’affaires résolues. Cela fait 10 ans qu’on observe plus ou moins les mêmes chiffres.
Chez nous, deux Ministères interviennent. Le Ministère de la Justice pour tous les enlèvements dans des pays membres de la Convention de La Haye, c’est-à-dire pratiquement tous les pays européens, des Amériques et d’Australie. Et les affaires étrangères seront compétentes pour des pays hors de cette convention, donc, schématiquement, l’Asie et l’Afrique.
Mais on parle aussi de rapts en Belgique. Ils sont souvent accompagnés d’une aliénation parentale. Lorsqu’un parent empêche l’autre de voir l’enfant… Enfant bien souvent manipulé et qui refuse de revoir le parent exclu.
Les procédures judiciaires sont très longues car il est très difficile pour un juge de déterminer qui est le parent manipulateur et qui est la victime. Ces dossiers prennent parfois plusieurs années et provoquent de gros dégâts.
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