Nombreux sont ceux qui soutiennent le président Erdogan, y compris chez nous. Des marques de soutien au régime turc apparaissent, mais elles posent parfois question. Reportage de Justine Sow et Denis Caudron.
Deux jours après la tentative avortée de coup d'Etat à Ankara et Istanbul, un conducteur de tram a placé un drapeau de la Turquie à l'avant d'un véhicule de la STIB. Une photo a été prise dimanche soir à Schaerbeek. Problème, cette initiative ne respecte pas la charte d'éthique et de déontologie de la société de transports en commun.
"On ne peut pas exprimer d’opinions politiques ou philosophiques dans le cadre de l’exécution du contrat de travail. Et donc, ici, il y a clairement une infraction par rapport au règlement de travail", déclare Françoise Ledune, porte-parole de la STIB, au micro de notre journaliste pour le RTLINFO 13H.
La STIB rappelle l'obligation de neutralité pour toute l'entreprise, y compris son personnel. Le conducteur a été identifié, il sera entendu par sa hiérarchie qui décidera d'une éventuelle sanction.
300 personnes s'étaient rassemblées devant l'ambassade de Turquie dans la nuit de vendredi à samedi
A la police de Bruxelles, c'est un autre type de soutien éventuel qui est examiné. Dans la nuit de vendredi à samedi, 300 personnes se rassemblent pour soutenir le président conservateur, devant l'ambassade turque.
Une manifestation pacifique avec une particularité: pour lancer leurs prières à la nation et leurs slogans politiques, les manifestants auraient utilisé le haut-parleur des policiers.
La police de Bruxelles refuse de commenter l'information tout comme le cabinet du bourgmestre de la Ville, Yvan Mayeur. Une enquête administrative est ouverte afin de déterminer avec exactitude le rôle de la police dans ces événements.
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