Si au niveau mondial, l’actuelle crise des migrants est la plus grave jamais enregistrée. Ce n'est pas le cas en Belgique. Il y a chez certains un sentiment d'envahissement qui dans les chiffres n'est pas justifié.
Au vu des images qui nous parviennent tous les jours, on peut comprendre ce sentiment de crainte, d’envahissement, mais ce n’est qu’un sentiment. Il y a un chiffre important à retenir: 59 millions de personnes dans le monde sont déracinées. Ces personnes ont été chassées de force de chez elles. Dans ces 59 millions de personnes, 8% sont en Europe. Pas grand-chose, car nous sommes 500 millions en Europe. Cela représente donc un déplacé, un déraciné pour 1000 habitants.
Au Liban, par exemple, il y a 4 millions d’habitants auxquels vient s’ajouter un million de réfugiés. Soit un déplacé, pour quatre habitants.
Nous avons déjà accueilli plus
En Belgique, depuis 1995, si l’on observe la courbe des demandes de réfugiés, on constate qu’en 2000 nous avons eu 40.000 demandeurs d’asile. Rappelez-vous, c’était la guerre au Kosovo. Nous avons eu un nouveau pic, moins important celui-ci, en 2011 : 25.500 personnes ont sollicité l’asile en Belgique. En 2015, actuellement nous sommes à 20.000 demandes. Nous sommes en septembre, donc nous pouvons imaginer qu’il y en aura 30.000 voire même 40.000 d’ici la fin de l’année. Mais l’histoire nous apprend, que ce nombre de réfugiés nous pouvons le gérer et que notre pays n’est pas "envahi" pour autant.
Dernier élément, toutes ces demandes sont déposées à l’Office des Étrangers. Sur dix demandes, tout le monde n’est pas accepté. Six personnes sont retenues comme réfugiés politiques.
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