Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders serre la main du président cubain Raoul Castro. Cette rencontre a eu lieu à La Havane lundi soir. La présence du ministre belge n'est pas une surprise pour Cuba.
Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), a signé mardi à La Havane un accord sur un aménagement du service de la dette de Cuba avec le vice-président Ricardo Cabrisas Ruiz. Lors de ses contacts politiques, des questions relatives aux droits de l'homme ont également été abordées.
Lors des 24 premières heures de sa visite de trois jours à Cuba, le ministre Reynders a réalisé plusieurs contacts politiques et signé un accord pour un aménagement du service de la dette. Celui-ci prévoit que Cuba remboursera 76 millions d'euros de dette commerciale et 3 millions d'emprunts d'Etat sur une période de 18 ans, mais que les arriérés, s'élevant à 240 millions d'euros, expirent.
Les échanges ont en outre régulièrement permis de souligner que la Belgique a été un des seuls pays qui n'a jamais cessé de collaborer avec l'île des Caraîbes, pas même lorsque l'Union européenne a renforcé sa position vis-à-vis du régime castriste. Il a également été question d'un nouvel accord européen qui permettrait d'acter le dégel.
En ce qui concerne le respect des droits de l'Homme, Didier Reynders a observé que le débat sur la suppression de la peine de mort n'était pas même entamé. Celle-ci existe toujours en théorie, bien qu'un moratoire soit appliqué dans les faits. Le ministre a également soulevé la question de l'accès aux prisons pour les ONG et la Croix-Rouge.
Il compte également sur la conclusion rapide d'un accord entre la Belgique et La Havane pour que les prisonniers purgent leur peine dans leur pays respectif, jugeant important qu'un cadre législatif soit établi en la matière. Les interrogations sur les droits de l'homme n'ont pas été unilatérales, car les Cubains ne ferment pas les yeux face à la situation des migrants en Europe et en mer Méditerranée. Enfin, M. Reynders a également relevé que les autorités cubaines souhaitent s'engager vers une gestion plus autonome des entreprises.
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