Parmi les millions de réfugiés ukrainiens, une grande partie est mineur. D’autres enfants sont restés au pays avec leurs parents. Mais à quoi ressemble leur quotidien sous les bombes ? Certaines jouent à la guerre, tandis que d’autres se remémorent le passé.
A 6 et 12 ans, Valentin et Adri jouent à la guerre. "Jouer" et "à la guerre", deux termes contradictoires et pourtant… Ils ont creusé des tranchés et déployé des lanceurs de mortier. "Nous allons fabriquer des fusils automatiques. Nous avons déjà des bazookas et des lance-missiles. Et même des javelots tout en bois. J’ai fait tout cela moi-même", détaille l’un des enfants.
Sous leur candeur d’enfants, les deux amis sont désormais prêts et déterminés à protéger leur pays. Le résultat de semaines enterrés avec leur famille dans des bunkers pour échapper aux Russes. "Nous voulons devenir des soldats quand nous serons grands. Nous deviendrons des hommes de l'armée", confie le plus jeune des deux. "Je veux la victoire de l'Ukraine pour qu'elle dure longtemps. J’espère que Zelensky restera président. C’est le meilleur président du monde", dit l’autre.
De son côté, Yevgen, lui, se souvient de sa vie d’avant. Celle où il passait du temps ici, au pied de son immeuble avec ses amis, mais très vite la réalité le rattrape. "Ça, c’est un calibre 22. On s’y habitue", glisse-t-il, en entendant des coups de feu.
Alors qu'ils tentent de retrouver leur vie d'enfants, les adultes, eux, tentent de reconstruire leur vie… tout simplement. "Les enfants n'arrêtent pas de demander pour sortir ou jouer, j'ai trop peur de les laisser faire", lance une maman. "C'est la guerre, personne ne sait ce qui va se passer dans les 10 prochaines minutes. Il est impossible de faire des plans", pointe un papa.
Près de 240 enfants ont été tués depuis le début du conflit.
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