En Ukraine, le président Zelensky appelle les habitants de la région de Donetsk à évacuer en urgence. Au moins 200.000 civils vivent encore dans ces territoires, régulièrement bombardés par Moscou. Certains sont désemparés.
Partir ou mourir: dans un petit village visé par les bombes russes et proche de Donetsk, Galyna est la toute dernière habitante de son immeuble. "J'ai peur. Je me sens mal, mais je suis toute seule ici", confie-t-elle.
À 75 ans, l'Ukrainienne a tout perdu. Ses proches et son appartement. Mais où aller? Et surtout, comment sortir de cet endroit entouré par l'ennemi? "Et voilà qu'ils recommencent à tirer. Alors je m'assieds sur ce seau, et quand un missile arrive, je me mets par terre. C'est peut-être pour ça que je suis toujours en vie", explique-t-elle.
Dans la région de Donetsk, la guerre s'intensifie. Autre fois à l'abri dans leur cave, les habitants n'ont plus le choix, leur évacuation est obligatoire.
Le président lance un message dans une vidéo
Le président ukrainien a appelé samedi soir la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements meurtriers, pour échapper à la "terreur russe".
"Une décision gouvernementale a été prise sur l'évacuation obligatoire de la région de Donetsk. Tout est en train d'être organisé pour le soutien local, l'aide logistique et les paiements", a déclaré Volodymyr Zelensky. "S'il vous plaît, évacuez", a-t-il ajouté dans une adresse vidéo. "A ce stade de la guerre, la terreur est la principale arme de la Russie", a-t-il souligné, alors que les frappes russes sur les villes de la région font pratiquement tous les jours des victimes dans la population civile.
"Je vous en prie, partez maintenant, nous vous aiderons. Nous ne sommes pas la Russie", ajoute le président ukrainien dans l'enregistrement.
Les plus petits, c'est tout ce qui compte
Une équipe de journalistes assiste à une opération d'évacuation. Un car vient chercher plusieurs personnes. Les enfants et leurs parents sont prioritaires. C'est l'heure des au revoir. "Je prie pour eux, je m'inquiète tellement", confie une dame. "Les plus petits, c'est tout ce qui compte. Ce sont les plus fragiles alors il faut les sortir de là", indique un homme.
Mais pourquoi devoir subitement évacuer? Dans la région, les 200.000 derniers habitants s'interrogent. Une chose est sûre: cela ne présage rien de bon.
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