Dans les pays orthodoxes comme l'Ukraine, le premier dimanche qui suit la fête de Pâques est consacré aux défunts. Les citoyens visitent bien souvent les cimetières pour rendre hommage à leurs proches décédés. Cette année, à cause de la guerre, les tombes sont plus nombreuses que d'habitude.
Le petit Savely est venu saluer la mémoire de son père. Igor avait 47 ans. Il a été tué lors d’un bombardement à Irpin, près de Kiev, peu avant la fuite des Russes.
Sa mère tente de consoler son fils. "Je suis avant tout reconnaissante envers mon mari Igor, notre fils de 21 ans Vadislav et mon beau-frère Youri d’avoir courageusement défendu notre ville. Grâce à eux, nous pouvons continuer à vivre", confie la maman.
Je ne peux pas croire que cela soit encore possible au 21ème siècle
Au cimetière d’Irpin, on ne compte plus les monticules de terre. Autant de maris, de fils et de frères tombés au combat, et à qui les familles n’ont pas encore eu le temps d’offrir une stèle.
"C’est très difficile. Honnêtement, je ne peux pas croire que cela soit encore possible au 21e siècle. J’ai l’impression que c’est irréel", explique Tatiana. Son mari était chauffeur de taxi. Lorsque la guerre a éclaté, Olxander a rejoint les rangs de l’armée. "Je lui ai apporté des fleurs. D’habitude, c’est lui qui m’en offrait. Maintenant, c’est à mon tour… à cause de ces gens. Ceux qui envoient des soldats pour nous tuer et détruire nos villes", confie-t-elle, en larmes.
Partout en Ukraine, la douleur était vive en ce jour traditionnel du souvenir. Dans tous les cimetières d’Ukraine, on a pleuré les héros de la folie guerrière.
Vos commentaires